N’ayant pu nous loger dans les Rocheuses durant le week-end du 1er juillet, nous rebroussons chemin de quelques 130 km en direction de Calgary. L’occasion de visiter la plus grande ville de l’Alberta et la troisième plus grande du Canada, avec 1,3 millions d’habitants.
Downtown
Les nombreux buildings du downtown font désormais de l’ombre à la Calgary Tower, la tour d’observation de 191 m de haut inaugurée en 1968. Elle était à l’époque le plus haut bâtiment de la ville. Après avoir prévu d’y faire un saut, nous nous ravisons au dernier moment : il nous semble que la vue sera bouchée par les nombreux grattes-ciels environnants et préférons investir les 21 $ ailleurs !
Le centre s’articule principalement autour de la 8th avenue, renommée Stephen Avenue sur sa partie semi-piétonne. Cette artère commerçante présente l’avantage d’être majoritairement à l’ombre des tours environnantes, en plus d’être très animée en ce 1er juillet, jour de la fête du Canada (Canada Day).
Bien que l’économie de la ville soit majoritairement portée par l’industrie pétrolière, on y respire convenablement : les allées sont relativement arborées et la ville est conçue pour absorber la masse de gens qui y circulent. Les grattes-ciels en verre, dont beaucoup sont en construction, sont d’une esthétique cohérente.
Nous tentons également une brève incursion dans Chinatown, qui à notre avis ne mérite pas qu’on s’y attarde. Nous ne trainerons pas non plus le long de la rivière Bow, la promenade aménagée étant en travaux.
Voilà pour l’aperçu de la ville, qui est située juste à la jonction des Prairies et des montagnes Rocheuses. Un détour par Scotsman’s Hill pour avoir une vue sur la skyline et ça nous suffira : après tout, on n’est pas au Canada pour ses métropoles !
Heritage Park
Nous avions prévu depuis longtemps la visite du Calgary Heritage Park Historical Village, qui se veut être une reconstitution historique des principaux lieux de vie des années fin 1800 – début 1900. Le site est divisé en différents quartiers : ressources naturelles, centre-ville, agriculture et « la colonie ».
Avant l’accès au site à proprement parler, se dresse le musée-galerie gasoline, qui présente entre autre les modèles des premières pompes à essence, à l’époque d’avant la crise de 1929, où la concurrence faisait rage et les fournisseurs étaient très nombreux. Le musée présente également quelques affiches de la fin du XIXè siècle visant à encourager la colonisation des Prairies et les riches touristes à visiter les Rocheuses !
Certains bâtiments, dont l’hôtel de ville d’avant 1912, sont d’origine. On peine à imaginer l’époque de sa construction, où la ville comptait en tout et pour tout 1000 habitants !
Un train à vapeur et la réplique d’un bateau à aube (qui tourne sur diesel au lieu de la vapeur, et a été raccourci de 49 à 27 mètres -on a du mal à saisir l’idée, mais on a fait un tour quand même-) permettent de circuler dans le parc.
Dans le « centre-ville » , une imprimerie, une école, un hôtel, une banque sont intéressants à visiter. Deux maisons d’habitations sont également présentes, dont l’une en grès : après un énorme incendie ayant détruit la ville, il a été interdit en 1886 de construire avec des matériaux inflammables.
Notre avis : vaut la peine, même si on en ressort un peu déçu. Le potentiel est là, mais il serait plus intéressant que le personnel costumé présente des éléments au lieu de simplement demander si l’on a des questions… De même, il serait intéressant de réellement distinguer les maisons d’origine ayant été déménagées des reconstitutions. Et surtout, ce mélange entre bâtiments anciens et vente de produits modernes au milieu des reconstitutions nous met mal à l’aise.