New Plymouth sous le Taranaki

Notre passage-éclair à New Plymouth (ville moyenne de 56 800 habitants) en octobre nous avait tout juste permis d’en retenir ceci : la ville semble agréable à vivre, et son architecture peu grandiose est compensée par son front de mer et ses parcs (rappelons-nous le très agréable Pukekura Domain et la montée au Paritutu Rock). Cette journée-là, le Mont Taranaki était globalement resté caché, même si nous avions pu parfois deviné son sommet.

Pour notre deuxième excursion ici, le mounga s’est découvert ! Son sommet enneigé est visible dès notre réveil au camping d’Urenui, puis par intermittence le long des 30 minutes de route qu’il nous restait à parcourir avant la ville.

Te Rewa Rewa Bridge

Puisque le grand Taranaki s’est découvert sur toute la hauteur de ses 2 518 m, nous retournons directement l’admirer depuis le Te Rewa Rewa Bridge, le long du Coastal Walkway (chemin piéton qui longe la côte). Toujours aussi magnifique, ce pont, ses environs, la plage de sable noire attenante, mais cette fois en plus : la vue sur le Taranaki est phénoménale !

Bien évidemment, Taranaki ne reste jamais à découvert très longtemps, et il a fini par accrocher un nuage de passage lors de notre passage du pont en sens inverse.

te rewa rewa bridge pont mont taranaki
Te Rewa rewa Bridge et le Mount Taranaki

Coastal Walkway

Après réflexion, nous nous installons au camping le moment de manger venu. Celui-ci (bien qu’un peu cher, il dispose d’un salon séparé de la cuisine) est parfaitement situé, à 1,5 km à l’ouest du CBD via le Coastal Walkway. Il est très agréable de se déplacer via ce chemin côtier d’ailleurs, et les principaux sites sont accessibles depuis la promenade puisque la ville est construite dans la longueur, le long de la côte. Nous surprenons des artistes adeptes du « rock art », qui empilent les galets d’une manière assez invraisemblable pour en faire des œuvres au bord de la plage (toujours de sable et de galets noirs).

Arrivée à la fameuse œuvre cinétique du Wind Wand, tube rouge de 45 mètres de haut terminé par une sphère en verre, qui bouge en fonction du vent, nous quittons la promenade côtière pour accéder à la ville.

New Plymouth : CDB, Wind Wand et Coastal Walkway

Puke Ariki

Nous entrons dans le Puke Ariki, à la fois musée, bibliothèque, centre de conférences et qui héberge même l’i-Site. C’est bien sur le musée (gratuit!) qui nous intéresse aujourd’hui : expos intéressantes et documentées sur :

  • les maori carving, sculptures et gravures maories retrouvées dans les marais de la région, et l’histoire des maoris du Taranaki ;
  • les costumes des soldats et l’histoire des guerres de Taranaki de 1860 à 1880, quand les colons Pakeha ont largement enfreint le traité de Waitangi pour mettre en place une législation spéciale permettant de confisquer des terres maories à n’en plus finir pour y implanter leurs fermes ;
  • la géologie de la région et du Mont Taranaki, volcan toujours actif dont la dernière éruption remonte à seulement 250 ans -et la dernière « grosse » éruption à 500 ans ;
  • la faune native de la région, largement menacée du fait des fermes bovines qui règnent en maîtres ;
  • et les risques à considérer lorsqu’on vit dans la région de Taranaki : tremblements de terre, éruption (probable à 50% d’ici 2050 selon les statisticiens, et à 90% d’ici la fin du siècle), inondations, vents, mais aussi apparition d’un virus incontrôlable pouvant décimer l’économie bovine.

La vie sous un volcan, une question ?

Si vous vous demandez comment les habitants font pour vivre avec le risque d’une éruption : on considère que les probabilité qu’un nuage de cendres recouvre New Plymouth est faible, du fait de l’orientation des pentes du volcan, des vents dominants, et en observant les résultats des précédentes éruptions -même si on a retrouvé des traces de cendres du Taranaki à Auckland et sur Hawke’s Bay…!

Un peu d’histoire : Les premiers colons de New Plymouth

New Plymouth fut colonisé par les colons de la Plymouth Company. La plupart d’entre eux venaient de Devon et Cornwall. Le site fut choisi par un géomètre de Wellington en 1841, et 2 navires (148 et 187 passagers) débarquèrent à l’endroit aujourd’hui connu sous le nom de Port Taranaki. 4 autres navires suivront (respectivement 130, 202, 138 et enfin 115 passagers), avant la faillite de la Plymouth Company en 1842.

Sur le chemin du retour, nous assistons à un magnifique sunset (coucher de soleil) sur la Mer de Tasman.

coucher de soleil mer de tasman
Coucher de soleil sur la Mer de Tasman, New Plymouth Coastal Walkway

Retour sur New Plymouth d’ici 2 jours, pour boucler le tour de Taranaki. [Spoiler alert : on a même fini par aimer l’architecture de la ville ! ;)]

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