24h pour parcourir une province entière : c’est court, trop court pour en profiter. Seulement voilà, nous avons du réserver une nuit en camping en Alberta et nous avons un peu trop trainés au Manitoba : qu’à cela ne tienne, la Saskatchewan nous verra bien repasser en sens inverse !
Nous entrons en Saskatchewan par la route TransCanada alternative SK-16 en provenance du Manitoba, avant de bifurquer sur la SK-10 puis la SK-1, la TransCanada principale.
Un constat s’impose : c’est réellement plat. Les silos à grains sont parfois visibles plusieurs kilomètres à la ronde, certains assemblés de façon étonnante et ainsi méritant bien leur surnom de « cathédrales des Prairies ».
Nous gardons pour le retour (dans quelques mois?) le Parc national des Prairies à la frontière sud, et/ou le Wanuskewin Heritage Park proche de Saskatoon (400 km entre les deux quand même, il faudra peut-être faire un choix)
Regina
Regina est la capitale de la Saskatchewan et, avec un peu plus de 190 000 habitants, la seconde plus grande ville après Saskatoon. Passer par l’une ou par l’autre des deux principales villes de la Saskatchewan fut un choix difficile, et seul une distance infiniment plus courte (même pas 80 km) nous à fait passer par Regina.
Une bonne impression se dégage de cette petite capitale provinciale, qui doit sont nom à la Princesse Louise, fille de la Reine Victoria et épouse du Gouverneur Général du Canada (1878-1883) : afin d’honorer sa mère (Regina étant le mot latin pour Reine), elle renomma le hameau jusqu’alors connue sous le nom de « Tas d’Os » en 1882. Un an plus tard, la ville devint la capitale des Territoires du Nord-Ouest : c’était avant la création de la Province de Saskatchewan en 1905.
Nous stationnons devant le Saskatchewan Legislative Building, l’Édifice où siègent les 61 députés de l’Assemblée Législative de la Saskatchewan depuis 1912. Le superbe bâtiment prend place devant les jardins Her Majesty Queen Elizabeth II Gardens, sur lesquels trône une statue de la défunte souveraine à cheval, ainsi que, de l’autre coté, de Walter Scott, ministre des Travaux Publics de la province au moment de la construction du bâtiment.
La traversée des jardins mène au bord du Wascana Lake. Ce lac artificiel, créé en 1883 suite à la construction d’un barrage sur la Wascana Creek, servi à alimenter la ville en eau. Au tournant des années 2000, son important envasement nécessita de mener des travaux qui comptèrent parmi les plus grands chantiers menés en Saskatchewan ! Aujourd’hui les abords du lac sont devenus un immense parc urbain, vraiment très agréable pour la promenade.
De manière générale, la ville nous semble plutôt très arborée. On accède au centre-ville depuis le parc Wascana Garden en passant d’abord le bâtiment en briques de l’université et Collège Avenue, puis en traversant des quartiers résidentiels, qui mènent directement sur Victoria Avenue. Pas de hautes tours d’habitation ici.
En bordure du Victoria Park, un cour de danse en plein air à lieu en ce vendredi soir. Le downtown est vraiment tout petit, l’équivalent d’un pâté de maison. Il est composé majoritairement d’un centre commercial, en fait plusieurs petits buildings d’époques différentes reliés entre eux par des passerelles : on échappe ainsi à, parait-il, des hivers particulièrement rigoureux, et des étés particulièrement chaud dans cette province au climat continental.
Les grattes-ciels du downtown sont de taille modeste, les tours entièrement vitrées Hill Centre Tower I et II mesurant respectivement seulement 78 m et 80 m de haut. Se reflètant l’une sur l’autre, elles s’élèvent en voisines de la récente (2013) tour Mosaic Potash, la plus haute de la ville avec 84,5 m.
Moose Jaw
Moose Jaw, ville renommée pour son passé durant la prohibition, est considérée comme la plaque tournante de la contrebande d’alcool dans les années 1920. Il faut dire que de nombreux tunnels existants en ville ont été utilisé durant cette période pour abriter des bouteilles, particulièrement de whisky, le plus rentable des alcools. Il est même possible, bien qu’aucun document ne l’atteste, qu’Al Capone en personne soit passé par Moose Jaw.
Nous ne ferons pas la visite des tunnels, il fallait réserver à l’avance. Mais la ville abrite également de nombreuses murales, relatant son passé par la peinture. Un passage dans les rues, ruelles, et surtout les arrières ruelles, permet d’en voir un bon nombre, mais le plus simple est de se procurer la carte auprès du centre touristique.
A l’entrée de la ville, trône fièrement Mac the Moose, le plus grand orignal du monde ! Si celui-ci avait momentanément perdu son titre au profit d’un orignal norvégien, la réaction ne s’est pas faite attendre : on lui procura de nouveaux bois. Titre récupéré en 2019 !
Passé un excellent sushi Moose Jaw, on quitte le plat absolu pour quelques collines, quelques vallons. Des lacs se succèdent également et rendent le paysage plutôt joli. La succession de silos à grains et les voies ferrées qui longent la route demeurent partie intégrante du paysage.
D’un coup, c’est Chaplin Lake, et de vastes étendues blanches partout ! La ville serait-elle restée en hiver ? Non ! Il se trouve que Chaplin Lake est un lac salé. Son eau contient en proportions sept fois plus de sel que l’océan ! La Saskatchewan Mining and Minerals y exploite d’ailleurs une mine de sulphate de sodium.
A bientôt, Sasckatchewan !
650 km de traversée de cette province qui affiche des épis de blé sur ses plaques d’immatriculation, et nous voilà déjà en Alberta.
Exceptée la chanson éponyme du groupe québecois Les Trois Accords, nous ne savions rien de la Saskatchewan ! Ce premier aperçu nous a donné envie d’y revenir. On lit souvent que les Prairies ne sont qu’une étendue plate à n’en plus finir : c’est en partie vrai, mais quelques surprises jonchent néanmoins la route.
Hooo ! Moo-Mooz a trouvé un copain !!! 🙂
Y retourner ? Evitez alors de penser aux tonnes de pesticides que vous y avez respiré !