On change de plans !! (j’aime bien dire ça, et puis c’est si vrai ^^)
C’est équipé de nouvelles tasses flambant neuves de chez The Warehouse que nous quittons momentanément Dunedin. Suite à des soucis de robustesses de nos précédentes tasses grises et noires, nous voici donc avec des remplaçantes respectivement rouge à pois et arc-en-ciel. Toujours pour $2, voilà qui met davantage encore de couleur à notre voyage !
Destination ? Milford Sound, sur lequel vont régner 3 jours inespérés de beau temps. Mais, dans un premier temps, Te Anau.
La route traversant l’Île du Sud d’est en ouest directement de Dunedin vers Te Anau passe par la ville de Gore. Rien de spécial, si ce n’est l’auto-proclamation de la ville comme capitale néo-zélandaise de la musique country et capitale mondiale de la pêche à la truite brune, et surtout les deux monuments-sculpture qui y sont associés (dont la truite géante aux dents acérées la plus flippante qu’il m’ait été donné de voir jusque là).
Manapouri
Nous campons sur les rives du lac Manapouri, point de passage obligé vers les onéreuses expéditions pour le Doubtful Sound. Une petite ballade de 20 minutes permet d’aller de Pearl Harbour (!) à Fraser Beach en traversant la petite forêt. Nous nous en contenterons pour cette fois -nous offrant néanmoins le luxe de prendre notre petit déjeuner sur les rives avec vue sur les montagnes environnantes.
Te Anau
La ville de Te Anau est le point de passage obligé pour quiconque souhaite atteindre Milford Sound par la route. C’est après cette dernière emprise humaine sur les bords du lac Te Anau que débutent les 120 kilomètres de la route 94 (exceptionnellement goudronnée !) serpentant en direction de Milford Sound. Si l’on pouvait appréhender une petite fourmilière à touristes, il n’en fut rien : la ville mérite son statut et est même peuplée par de vrais habitants. Agréable surprise !
Le Bird Sanctuary est un petit parc présentant quelques kaka et takeha, oiseaux endémiques, dont les représentants sont soit blessés soit en attente de réintroduction. Le Fiordland National Park Visitor Centre présente une mini-exposition consacrée au Parc National, et son classement au patrimoine mondial de l’humanité.
Route 94 dite Milford Road
La SH94 longe la Eglinton Valley puis bifurque vers l’ouest au niveau de la Hollyford Valley. Creusées par les glaciers, ces vallées sont aujourd’hui encore traversées par les rivières des mêmes noms. Si sa réputation de route exigeante et difficile n’est selon nous pas fondée (c’est une route de montagne quoi, ni plus ni moins), celle de plus belle route de Nouvelle-Zélande se mérite bien davantage.
Quelques arrêts valent (plus ou moins) le coup d’œil, de part et d’autre du 45° parallèle Sud.
Mirror Lakes : si, à l’aller, nous étions fort circonspects quand à la possibilité de l’endroit de refléter quoi que ce soit plus de 2 jours par an, allant jusqu’à traiter le lieu de piège à touristes naïfs, nous avons bien dû nous repentir lors du passage retour. Cela nécessite certes un vent au plus bas et un soleil au plus haut, mais le reflet est possible, et même plutôt joli ! En prime, la transparence de l’eau en certains endroits permet d’observer quelques troncs d’arbres qui ont coulé à pic et ont décider de rester là pour l’éternité.
Lake Gunn Nature Walk : avec pour point de départ le camping du DOC de Cascade Creek dans lequel nous allons passer la nuit, cette petite ballade de 30 minutes à travers le beech empli de mousse est fort agréable (un article viendra un jour prochain sur la différence entre bush, beech, et rainforest, quand nous aurons saisi nous-même toutes les subtilités !). Ne serait-ce le chemin, on se croirait vraiment dans une forêt vierge de toute activité humaine. D’ailleurs, c’est un peu ce qu’ils essayent de faire : les arbres morts qui chutent sont laissé à leur décomposition naturelle, alimentant par là leurs successeurs en nourriture.
Un lookout sur le Mount Christina offre une vue des plus sublimes sur le sommet enneigé de celui-ci. Accompagné par un kea, perroquet endémique propre à l’Île du Sud -et seul perroquet au monde à vivre dans les montagnes.
Falls Creek : si le chemin permettant de monter à la cascade est introuvable (à moins qu’il s’agisse davantage d’escalader des parois glissantes imbibées d’eau), la rivière se trouvant de l’autre coté du One Lane Bridge est d’un bleu azur plaisant.
Vient ensuite le moment de passer le Homer Tunnel. Avant sa réalisation en 1954, point d’excursion sur le Milford Sound autrement que par la marche, ou par la mer ! Depuis, 8 travailleurs se sont succédés dans un min-village, travaillant uniquement à la pioche et à la brouette, pour creuser ce tunnel d’environ 1200 m de long.
Chasm Falls : dernier stop avant la terre promise, les Chasm Falls sont envahies par les bus chargés de chinois touristiques. Si l’on parvient à se frayer un chemin entre 2 perches à selfies, on peut entre-apercevoir la cascade qui a sculpté la roche alentour. En s’éloignant un peu du sentier officiel, il est possible de trouver un lieu plus calme où l’eau est bien plus bleue.
Enfin vient Milford Sound, moins connu sous son nom maori de Piopiotahi. Nous appréhendons un peu ce fjord communément nommé : no. 1 must-do experience. Mérite-t-il sa réputation ou l’afflux touristiques gâche-t-il la pureté du lieu ? Vous le saurez dans le prochain article ! 😀
(Cette mise en abîme digne d’une suite de dessin animé vous est écrite en direct du -nous l’espérons- plus cher camping de Nouvelle-Zélande où nous aurons à séjourner : $54 la nuit pour avoir l’occasion de dormir à 2 dans sa voiture, même avec les 2 cafés d’accueil offerts, la cuisine équipée et la lounge avec ses canapés, ça reste assez impressionnant !)