Sur la route 138 de Baie-Comeau à Sept-Îles

Nous reprenons la « route des Baleines » en direction de Sept-Îles, plus grande ville de la Côte-Nord, à plus de 220 km de Baie-Comeau. La route est connue pour ses paysages mais nous trouvons peu d’information au sujet des arrêts à faire : ce sera donc une journée de stops hasardeux 🙂 . L’avantage, c’est que c’est aussi ça qu’on aime, l’inconvénient, c’est qu’on ne pourra pas trop s’attarder si on repère un spot au-delà de nos attentes !

Belvédère sur Baie St-Pancrace

Un peu plus de 20 km à l’est de Baie-Comeau, premier arrêt au-dessus de la Baie St-Pancrace. Moins de 10 minutes de marche suffisent pour profiter de la vue sur la baie et s’enfoncer un peu plus loin.

Baie St-Pancrace

Franquelin et Godbout

À une quarantaine de kilomètres de Baie-Comeau, Franquelin ne compte que 300 habitants. Son église et sa plage sont les principales attractions.

Plage de Franquelin

Un escalier bleu nous mène à la Croix de Godbout. La montée est plutôt ardue, la majorité des marches n’étant pas déneigée. Mais la vue du sommet vaut le (petit) effort. Quant à la croix elle-même, avec ses antennes-relais et ses paraboles, elle semble désormais plus utilitaire que religieuse ^^

Godbout
Croix de Godbout

De l’autre coté du village, la Plage de le Pointe-Sèche nous permet d’observer la marée montante.

Plage de le Pointe-Sèche, Godbout

Baie-Trinité, Petit-Mai, Baie des Chouinard et Les Islets-Caribou

Bien que nous rations le phare de Pointe-des-Monts, dont la route d’accès verglacée de 12 km semble au mieux dangereuse, au pire inaccessible en cette saison, nous effectuons un bref arrêt dans le village de Baie-Trinité profiter de sa plage et de son église.

Plage de Baie-Trinité
Église de Baie-Trinité
De l’autre coté du fleuve percent les sommets du Parc national de la Gaspésie.

A la sortie du village, le hameau de Petit-Mai et son charme nous interloque.

Quartier Petit-Mai, Baie Trinité
Petit-Mai

Mais c’est surtout la Baie et la plage des Chouinard, au niveau de Les Islets-Caribou, qui nous enchante véritablement.

Plage des Chouinard, Les-Islets-Caribou
Plage des Chouinard, Les-Islets-Caribou

Port-Cartier

Dernière étape de la journée à Port-Cartier. Nous passons le 50ème parallèle nord juste avant l’entrée dans la ville -ce qui ne nous amène plus ou moins qu’au même niveau que le nord de la Normandie. Assez grand village pour la région avec plus de 6 000 habitants, il demeure un point de passage intéressant.

Le Parc de la Taïga propose un court sentier qui offre une vue sur la chute du barrage des Pionniers sur la Rivière-aux-Rochers.

La Chute du barrage, Port-Cartier

Puis la petite route sur l’île McCormick et la passerelle qui y mène présente une belle vue sur le golfe du Saint-Laurent et la dizaine de cargos qui attendent… on ne sait quoi !

Port-Cartier, depuis la passerelle de l’île McCormick

Sept-Îles

La plus grande ville de la Côte-Nord (plus de 25 000 habitants) est située dans la zone tampon entre l’estuaire -le plus grand du monde- et le golfe du Saint-Laurent. Nous ne trancherons pas le débat, coté terre le vent frais est le même depuis plusieurs jours 😉 . Coté statistiques, le record absolu de température à Sept-Îles plafonne à 32°C. Avec la régulation par l’eau du fleuve qui dépasse rarement les 10°C, un bon point pour ne pas suffoquer l’été 😉

La ville doit son nom aux 7 îles qui forment l’archipel au large. Aucune n’est accessible en cette saison. La marée, bien que visible, est réduite ici, avec un différentiel de seulement 4 mètres.

Historiquement, Sept-Îles était réputé pour son Poste de Traite de fourrures entre les communautés Innues et les premiers eurocanadiens. Si un musée est consacré à cette période, il n’est ouvert que moins de 3 mois dans l’année. Autant dire qu’on n’en profitera pas 🙁 !

Nous déambulons tout d’abord sur la Promenade du Vieux-Quai qui offre un bon aperçu de la vocation plus récente de la ville : le point d’échange entre la Côte-Nord et les cargos. Si la principale activités jusqu’au début de XXè siècle était la chasse à la baleine et le défrichage des arbres pour les transformer en pâte à papier (il se murmure que les premières éditions de l‘Encyclopedia Universalis furent imprimées sur du papier originaire des environs), c’est aujourd’hui l’aluminium qui domine. Sur la presque-île en face, les cargos font la queue pour accéder à l’aluminerie, qui utilise une surface de « 60 terrains de soccers ». Bien que la route desserve la ville depuis 1961, les navires restent importants pour les échanges avec l’Europe et le reste du continent Nord-Américain.

Le secteur « historique » s’articule donc autour du port et de l’avenue Arnaud. Fait amusant : dans le centre de Sept-Îles, les noms de rues s’incrémentent d’une lettre de l’alphabet à chaque parallèle vers le Nord. Arnaud, Brochu, Cartier, DeQuen, etc… Pratique pour ne pas se perdre !

La marina, le port actuel, et la promenade du Vieux-Quai

C’est ici que nous allons monter à bord du Bella Desgagnés, que nous voyons accoster lors de son voyage de retour à Rimouski… On en dira plus dans le prochain article, histoire à suivre ! 😉

Si la marina est encore déserte en ce début de printemps, le jeu de couleur reste saisissant.

Marina prise sous les glaces

À quelques kilomètres à l’ouest, les Jardins de l’Anse permettent d’accéder au Saint-Laurent en retrait de la ville.

Jardins de l’Anse
Jardins de l’Anse
Jardins de l’Anse, neige aléatoire ^^

Juste avant le Parc Aylmer Whittom malheureusement fermé pour travaux, le Sentier de la nature commence avec des dizaines de sculptures de métal. Assurément une surprise, et un travail remarquable ! Chapeau l’artiste !

Sculptures de fer, Sentier Nature

800 mètres plus loin dans la neige en train de fondre, un belvédère permet d’accéder à la vue sur le Marais Salé, du nom de cette zone tampon entre la marée basse et la marée haute du fleuve.

Belvédère sur le Marais Salé

En attendant le Bella Desgagnés

Avec environ 11 heures de retard accumulés sur sa traversée précédente, la première de la saison, le « Bella » n’est évidemment pas à l’heure à l’escale de Sept-Îles.

Qu’à cela ne tienne, nous en profitons pour partir faire une dernière promenade dans le secteur, une trentaine de kilomètres à l’est à Petit-Havre de Matamec.

Si le début du sentier n’est pas forcément un incontournable, qu’avec presque 10°C on a franchement chaud, et que la neige humide dans laquelle on s’enfonce nous fait bien trainer, la suite est vraiment plus intéressante. La forêt boréale se révèle, et surtout la vue sur la baie est juste superbe. Le vieux phare du Petit-Havre ajoute un élément intriguant.

On se rapproche pour casser la croûte sur la Plage Monaghan, avec vue sur les îles de La Petite Boule et La Grosse Boule. On distingue également l’île de La Grande Basque.

Plage Monaghan, Sept-Îles

Retour au port de Sept-Îles ce 11 avril vers 17h00, et plus précisément au Quai Pointe-aux-basques, pour la suite de nos aventures !

2 commentaires sur «Sur la route 138 de Baie-Comeau à Sept-Îles»

  1. Quel beau périple ! Les pieds dans l’eau ??? Quelle idée !
    Peut-être au niveau de la Normandie, mais avec quand même beaucoup plus de neige, hein ! 🙂

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