Bilan d’un road-trip du Québec Maritime aux Provinces Atlantiques

Départ de Québec : 1er avril 2023

Québec Maritime (QC) et sud Labrador (NL) : du 1er au 18 avril

Terre-Neuve (NL) : du 18 avril au 10 mai

Nouvelle-Écosse (NS) : du 10 au 27 mai

Nouveau Brunswick (NB) : du 27 mai au 29 mai

Retour à Québec : 29 mai 2023

Itinéraire : Québec Maritime et Provinces Atlantiques

Une boucle du Québec Maritime et des Provinces Atlantiques, c’est :

  • une toute petite partie du Canada ;
  • presque 2 mois sur la route (8 semaines et 3 jours au juste) ;
  • 6 traversiers (d’une durée allant de 20 minutes à 3 jours) ;
  • 8 365 km au compteur de l’auto ;
  • partir à la poursuite de l’hiver ;
  • des températures variant de -5°C à +28°C ;
  • du vent, beaucoup de vent, toujours du vent ! 😉
  • (Et encore, on n’a pas été en Gaspésie et sur l’Île-du-Prince-Édouard !)

C’est aussi :

  • Beaucoup, énormément de Water Street (presque autant que de Main Street !) ;
  • une histoire menant des Vikings au acadiens, des Premières Nations aux européens, des colons français aux colons anglais ;
  • Des phares, beaucoup de phares ;
  • Des villages de pêcheurs, dont certains vraiment authentiques ;
  • trois langues : français, anglais de Terre-Neuve (!!), anglais.

Vocabulaire

  • Québec Maritime : régions du Québec (QC) avec une façade maritime, incluant le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord
  • Provinces Maritimes : Nouvelle-Ecosse / Nova Scotia (NS) ; Nouveau Brunswick / New Brunswick (NB) ; Île-du-Prince-Édouard / Prince Edward Island (PEI)
  • Provinces Atlantiques : 4 provinces, soit les 3 provinces maritimes + Terre-Neuve-et-Labrador / Newfoundland and Labrador (NL)

Québec maritime : quand le fleuve s’élargit

Si l’on n’a pas poussé cette fois jusqu’en Gaspésie, on découvre déjà un autre Québec que celui des grandes villes dès Kamouraska. La côte sud du fleuve est une succession de villages côtiers ou de villages tournés vers les terres, dont témoignent les nombreux silos des fermes. Ici, on vit avec le fleuve. Sur la côte nord, le Saint-Laurent devient de plus en plus indispensable, au fur-et-a-mesure que l’estuaire se transforme en golfe. Zone exploitée pour ses ressources naturelles de Baie Comeau à Sept-Îles, on vit presque en retrait du monde dès lors que la route 138 prend fin. Rendus à Blanc-Sablon, si l’on est toujours administrativement au Québec, on semble davantage dépendre de Terre-Neuve-et-Labrador pour sa culture, sa langue, et une partie de l’approvisionnement. Vivre ici, c’est prendre du recul, se couper du monde moderne, tout en en restant totalement dépendants !

Sur les eaux glacées du Saint-Laurent

Terre-Neuve : ici les icebergs viennent mourir

Terre-Neuve, terre d’authenticité. La province est emplie de petits villages de pêcheurs, et ne connait pas (encore) le surtourisme. L’anglais parlé ici a une sonorité très particulière, y compris à la capitale St. John’s.

Bien sûr, le mois d’avril ne fut pas forcément le meilleur moment pour découvrir Terre-Neuve. La verdure est absente, encore brûlée par la neige qui, elle, commence à fondre assez sérieusement pour rendre les randonnées parfois compliquées. S’enfoncer jusqu’aux genoux un pas sur deux, bienvenue 😉 Le vent est fort, les températures restent globalement basses et frôlent parfois le négatif. Ceci étant, on est bien au calme avec les touristes qui sont rares. Les randonnées restent magnifiques quand le brouillard ne les plombent pas, l’air est vivifiant. Surtout, les icebergs, eux, sont déjà présents, menés par le courant du Labrador : chance inouïe puisque nous en aurons vu pas moins de 10 en 4 lieux différents (TwilingateFogo IslandFerrylandSpringdale) !

Randonner à Terre-Neuve en avril : du pour, et du contre 😉

Nous avons débarqué à Ste-Barbe, au nord-ouest (Péninsule Great Northern), et sommes repartis de Port aux Basques au sud-ouest. La traversée d’ouest en est (puis le retour) est assez long, compter environ 6h de route monotone : on aurait apprécié avoir le ferry d’Argentia en service pour le retour ! (mais on aurait raté un superbe dernier iceberg à Springdale !)

Springdale

Si nous avons eu plusieurs coups de cœurs, (dont Fogo Island et la Péninsule de Bonavista) on ne se verrait pas y vivre : bien que la population soit accueillante, on s’y est quand même souvent senti dévisagés. Le vent permanent peut fatiguer, et -point important- la province est celle qui connait le plus fort taux de chômage du Canada. Mais pour y passer une retraite de quelques semaines, alors oui 1000 fois !

Nova Scotia : phares et villages de pêcheurs

La Nouvelle-Écosse est une terre de sobres contrastes. Sur l’Île de Cap-Breton la ville la plus importante est Sydney -moins de 30 000 habitants- et un grand secteur est dédié au ​Parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton. Ici comme ailleurs dans la province, se mêlent villages de pêcheurs, forteresses historiques, et vestiges de la période où elle s’appelait Acadie. Autour d’Halifax, c’est une une zone plus moderne et bien plus peuplée, tout en restant à taille humaine. Enfin, le sud, de Shelburne à Yarmouth, est une association du meilleur des deux mondes. Quant à l’intérieur des terres, il semble de prime abord moins intéressant, mais on peut se tromper !

A Peggys Cove, site le plus touristique de Nouvelle-Écosse

On a pu envisager un temps de s’installer quelques mois autour d’Halifax, et la visite n’a pas remis en question le fait que cela aurait pu être agréable. Seul bémol : peut-être pas assez dépaysant par rapport à l’Europe ? Mais on chipote ! 😉

New Brunswick : porté par ses frontières ?

On ne peut prétendre avoir découvert le Nouveau Brunswick en si peu de temps que dura notre traversée : il nous faudra revenir explorer la péninsule acadienne. Pour la partie ouest néanmoins, on a l’impression d’y vivre un peu comme au Québec, à ceci prêt que les très grandes villes n’existent pas. La seule province officiellement bilingue du Canada est davantage peuplée à la campagne qu’à la ville et est couverte en grande partie de forêts. Quelques arrêts intéressants, sans pour autant nous convaincre de s’y installer… mais on le redit, on ne parle que du sud-ouest, peut-être trop proche des États-Unis 😉

En résumé

Voyager en avril nous obligea à préparer notre itinéraire en avance pour réserver les logements -non pas qu’il y ait beaucoup de touristes, mais il y a peu de logements ouverts en cette période. À partir du 20 mai, avec l’ouverture des campings, il a été possible d’improviser davantage, à notre grand bonheur !

Si petit sur la carte vu d’Europe, si varié quand on y est… Vivre le long du fleuve, au bord du golfe, ou face à l’Océan Atlantique : chaque partie du Canada de l’est dispose de son identité propre !

4 commentaires sur «Bilan d’un road-trip du Québec Maritime aux Provinces Atlantiques»

  1. Coucou tata Amandine et ton Olivier
    C est Katia et Lisa juste pour dire que vous manquez à tout le monde
    On espère vs voir.´ bientôt
    Bisous

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