Parc National du Bic, à la poursuite de l’hiver

Géré par la SEPAQ, le Parc National du Bic, dont on murmure qu’il est l’un des plus beaux du Québec, offre un réseau de sentiers de randonnées variées. Nous ne savions pas trop à quoi nous attendre en cette saison, qui n’est plus l’hiver mais pas encore l’été… Randonnée hivernale ou non, nous optons le premier jour pour les sentiers Les Anses suivi du parcours L’Ile-aux-Amours, et le second jour pour l’incontournable Pic Champlain.

Il parait qu’il faut éviter les parcs provinciaux en avril et novembre…. Vraiment ? Relativisons les conditions aléatoires et profitons du calme des lieux ! 😉

Sentiers Les Anses et L’Île-aux-Amours

Le premier est clairement un must, qui permet de profiter du calme des anses du fleuve pour moins de 5 km. Ne serait-ce la neige persistante, on se sentirait au bord de la méditerranée. (donc, heureusement qu’il y a la neige 😀 ). Plusieurs petites îles sont visibles par-delà les vagues du fleuve. Le parcours se fait en un peu plus d’une heure et traverse également des portions de forêt de pin. Vraiment agréable et reposant, d’autant que plusieurs pancartes invitent à se ressourcer ! Dommage, nous ne voyons aucun phoque à l’Anse-aux-Bouleaux-Ouest, probablement parti dans des contrées plus chaudes. Ceux-ci sont pourtant réputés pour nager aux environs du Cap Enragé, zone protégée où il est interdit de pénétrer.

Quant au second, qui fait le tour de l’Île-aux-Amours, nous devons rebrousser chemin à mi-parcours car la marée n’est pas suffisamment basse pour permettre le retour. Le court sentier se fait sur la plage puis à travers l’île et complète agréablement Les Anses.

Nous avons loué un chalet tout équipé directement au parc pour la nuit : alors que la neige se met à tomber, nous tentons d’allumer un feu de bois pour nous réchauffer : succès à la troisième tentative !

Sentier du Pic Champlain

Le lendemain, objectif sentier du Pic Champlain.

En été, le sentier est annoncé pour 6 km. En hiver, c’est 8,7 km. Nous finissons par comprendre : l’accès au stationnement le plus proche du départ est impossible puisque la route est reconvertie en piste de ski de fond. Et si, à Québec, la neige commençait à tirer sa révérence, il en est tout autrement ici ou il en reste un bon mètre de haut. Résultat, nous nous demandons même si nous parviendrons à grimper sans raquettes ou crampons.

Fort heureusement, nous répondons par l’affirmative. Après une première partie à travers bois, on commence à mi-chemin à profiter de la vue sur l’estuaire du St-Laurent. Nous atteignons le belvédère au sommet en même temps que le soleil perce la fine couche de nuage. Il est impossible de se lasser de la vue sur les petites îles au large de Rimouski à l’est, sur la Baie du Ha!Ha! et l’Île du Bic au nord, et sur le bout du village de St-Fabien-sur-Mer à l’ouest.

Malgré un itinéraire en aller-retour, on se sent toujours en mode découverte sur le sentier retour : la vue sur l’estuaire est complètement différente, et le soleil éclaire autrement le bleu du fleuve.

Étonnante journée où nous ne croisons en tout et pour tout qu’un seul couple !

Plage de la Baie des Cochons

Journée que nous finissons par une sortie devant le chalet, qui donne sur une petite plage au bord de la Baie des Cochons. Impossible d’assister à la fin du coucher du soleil en raison de la petite colline derrière lequel il se cache avant de virer au rouge…

Retour sur la-dite plage le lendemain avant de quitter le parc : le paysage a changé ! Avec la marée qui a monté dans la nuit, l’eau a gelé en se retirant, formant pour quelques heures des petites stries le long de la berge. Un calme absolu règne, seulement entrecoupé par le bruit de quelques rafales de vent. De quoi se mettre de bonne humeur avant de reprendre la Route des Navigateurs.

Début de soirée (en haut) versus début de matinée (en bas)

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