Niagara

La région de Niagara est connue pour ses vignes, qui produisent parmi les meilleurs vins du Canada. Des vignes qui sont bien visibles le long du Wine Trail, la péninsule étant assez plate. Nous ne succomberons pas à une visite et une dégustation, mais on connait un Pinot Noir pas mauvais produit dans la région 😉

Quoi d’autre ? Ah, oui, on a failli oublier !

C’est qu’il est de ces endroits qui sont mondialement connus. Les chutes du Niagara, parmi les plus imposantes au monde de par leur débit, sont de ceux-là.

Si Olivier avait déjà eu l’occasion de s’y rendre lors d’un voyage touristique en 2015, Amandine partait vers l’inconnu !

Alors, convaincus ? Oui et non 😉

Le Canal Welland

La rivière Niagara relie le lac Érié au lac Ontario, dernier des 5 Grands Lacs avant le fleuve Saint-Laurent. Les bateaux, eux, préfèrent passer par le canal Welland depuis 1829, évitant ainsi un bien fastidieux portage. Le canal fait partie intégrante de ce qu’on appelle la voie maritime du Saint-Laurent.

Les 8 écluses permettent aux navires de passer du lac Ontario, situé à 75 m au-dessus du niveau de la mer, au lac Érié, à 174 m au-dessus du niveau de la mer. Spécialement conçus pour la voie maritime du Saint-Laurent et la circulation sur les Grands Lacs, on appelle ces navires des laquiers (lakers). La circulation se fait de la fin mars à la fin décembre, dépendant des conditions des glaces. À titre de comparaison, un seul laquier remplace 950 camions ou 300 wagons de train !

Au niveau de l’écluse n°3, un centre d’accueil avec plate-forme d’observation et musée est aménagé. Les horaires des prochains passages sont également indiqués.12 minutes pour remplir l’écluse, de quoi se permettre d’observer le navire qui monte, monte, monte… !

Canal Lock 3
L’écluse n°3. En h à d : le pont levant Glendale Avenue Bridge

Le canal actuel est la quatrième version de ce fol ouvrage architectural, en service depuis 1932. Excepté la voie rapide QEW Queen Elizabeth Way, sur un pont suffisamment élevé, les autres ponts routiers franchissant le canal doivent se lever au passage des laquiers (prévoir un peu plus d’une dizaine par jour).

Les chutes du Niagara

C’est bien sûr pour elles que l’on se rend dans la Péninsule du Niagara : les fameuses chutes !

Malgré leur relativement faible hauteur de 57 m, leur débit est le plus fort d’Amérique du Nord. Il était même supérieur avant l’installation d’une centrale hydraulique en 1893, qui avale aujourd’hui jusqu’à 50% du débit en journée !

Côté canadien, les imposantes Horseshoe Falls, en forme de fer à cheval, encaissent 90% du débit. Leur pouvoir d’érosion est immense, et l’arrière des chutes recule d’environ 1,2 mètre par an !!

Côté Etats-Unis, les American Falls sont également impressionnantes avec leurs amas de rochers en contrebas.

Les chutes américaines. Au dessus, la ville de Niagara Falls dans l’État de New York (USA)
Horseshoe Falls, les chutes canadiennes
En amont des chutes, la rivière est déjà bien agitée !
Le pont international Rainbow Bridge relie Niagara Falls, ON, Canada, à Niagara Falls, NY, USA
Horseshoe Falls, les chutes canadiennes
Au pied des chutes, ça mouille un brin !
Au niveau de la centrale hydroélectrique, la vue est différente

La ville de Niagara Falls, et en particulier son allée Clifton Hill, mériterait des heures de débat sur les dérives du surtourisme. Cependant, les autorités estiment que l’équilibre entre économie touristique et préservation du cadre naturel est aujourd’hui trouvé. On en doute, mais on participe un peu en allant manger… et en empruntant les bateaux qui vont au pied des chutes en 20 minutes. Munis de nos superbes ponchos roses en plastique à usage unique (ah, non, on nous les offre en « souvenir gratuit » !), on ne se fera pas moins détremper ! Allez, c’est quand même un incontournable, et c’est rigolo…

Clifton Hill, Niagara Falls
Clifton Hill, Niagara Falls

Ce qui nous effraie le plus, finalement, c’est à la nuit tombée. A commencer par l’éclairage nocturne des chutes, à notre goût pas franchement réussi. Les couleurs passent rapidement de l’une à l’autre pour finir dans une espèce d’arc-en-ciel : c’est joli, certes, mais ça ne met pas en valeur l’élément majeur des chutes : l’eau !

Tout comme le feu d’artifice journalier qui, à 22h et durant 5 minutes, explose dans tous les sens sans raison particulière. Pareil : joli, mais sans mettre en valeur les chutes, et ne racontant aucune histoire particulière. Comme hommage et respect du site, on aura vu mieux.

Les chutes, de nuit.

Niagara-on-the-Lake

Décrite dans les guides et les agences de voyage comme une incontournable petite ville à l’allure british, Niagara-on-the-Lake est somme toute une décevante cité touristique. Située à l’embouchure de la rivière Niagara, au bord du lac Ontario, elle pourrait disposer d’un certain charme, ne serait-ce son alignement chaotique de boutiques souvenirs et restaurants.

Niagara-on-the-Lake

Avec pour point positif le parc Queen’s Royal Park qui permet de contempler les embarcations naviguant sur le lac Ontario, des énormes laquiers aux petits canoës, en passant par plusieurs bateaux de plaisance ! En face, par ce temps dégagé, on devine même les formes des grattes-ciels de Toronto !

Regardez mieux : ces formes, au fond, c’est bien Toronto, à 45 km de l’autre coté du lac Ontario !

Bien plus proche, sur la rive étatsunienne de la rivière Niagara, on distingue clairement les bâtiments du Old Fort Niagara.

Old Fort Niagara

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