Nous voici sur l’Île-du-Prince-Édouard (Prince Edward Island) ! Première étape : l’ouest et le nord-ouest, des secteurs pas forcément très touristiques… surtout en hors saison !
Passé la ville d’entrée de Borden-Carleton, nous nous dirigeons vers l’ouest en empruntant certaines portions du North Cape Coastal Drive. En bordure de route, nous sommes immédiatement frappés par ces champs rouges qui domine l’océan. Ce sol rougeâtre est emblématique de l’île du Prince-Édouard, et son agriculture en tire partie. Nombre de ses champs sont dédiés à la pomme de terre, dont l’île est le premier producteur au Canada avec environ 25% de la totalité de la production.
North Cape
Passant Summerside sans nous arrêter pour déjouer la météo maussade prévue le lendemain, nous nous rendons directement à l’extrême nord-ouest de l’île, au phare de North Point Lightstation. Toujours actif, ce phare de 1865, déplacé en 1951 en raison de l’érosion côtière, puis automatisé en 1967, surveille le récif où s’échangent les eaux du Golfe du Saint-Laurent et celles du détroit de Northumberland.
Nous empruntons le début du sentier côtier Black Marsh Nature Trail qui longe les falaises avec, toujours, ce rouge dominant. Nous ne ferons pas la totalité de la boucle de 5,5 km en raison de l’état du sentier, gorgé d’eau de pluie.
Au même endroit, une importante ferme d’éoliennes se dresse, l’une des deux de l’île.
Tignish, le principal village du secteur nord ( env. 800 habitants), ne présente à nos yeux que peu d’intérêt, si ce n’est justement de découvrir un petit village de l’île. Quand même, les constructions en briques rouges de son église et son hôtel de ville attirent le regard.
Les phares de l’ouest
Petit détour de 50 km avant de rejoindre Summerside : direction plein ouest, à West Cape. La route 14 nous offre quelques vues sur la mer et les falaises de grès rouge.
C’est là que se dresse le phare de West Point Lighthouse, le premier phare au Canada à avoir été transformé en auberge ! Construit en 1875, il est haut de 20,6 mètres.
Plus au sud, le phare du Cap-Egmont est toujours en service. Érigé en 1884, il fut déplacé en 2000 en raison de l’érosion de la falaise.
Ne pouvant y accéder par les 800 mètres de route gorgée d’eau, nous en approchons par la plage de sable rouge qui s’étale à ses pieds, offrant par la même occasion une vue sur la falaise.
Summerside
Avec 15 000 habitants, Summerside est la seconde plus grande ville de la Province, et l’un des deux seuls centres urbains avec la capitale Charlottetown.
À seulement 10 km à l’ouest, à Miscouche, le Musée Acadien de l’Île-du-Prince-Édouard propose un film certes daté mais qui reste extrêmement intéressant sur l’histoire de la venue des acadiens sur l’île. Une exposition complète à merveille ce petit film, nous replongeant dans les conditions éprouvantes de la société acadiennes à l’époque du Grand Dérangement et de la déportation de 1758. Les premiers acadiens de l’île du Prince-Édouard sont pour la plupart des colons ayant quitté la Nouvelle-Écosse voisine lorsque celle-ci est devenue anglaise. À l’époque, la France encourageait à peupler cette terre qui se nommait encore l’Isle Saint-Jean.
Il est temps malgré la pluie de déambuler en ville, en particulier le long des quai et autour du secteur commercialo-touristique de Spinnakers’ Landing -même si toutes les boutiques sont fermées en cette saison.
De jolies maisons colorées dans le downtown, en particulier le long de Spring Street et Summer Street, méritent amplement un arrêt prolongé.
Un peu grisouille, le temps. Dommage ! Summerside (???) semble bien agréable.
Toujours d’aussi belles photos et belles maisons joliment colorées.