Reprise de la Route des Navigateurs, toujours en longeant la côte vers le nord. Le but ? Prendre le traversier de Matane à Baie-Comeau afin de passer sur la Côte-Nord. Ce faisant, nous prolongeons un peu l’hiver… 😉
Rimouski, capitale de la région bas-laurentienne
Avec un peu plus de 50 000 habitants, Rimouski est de loin la plus grande ville du Québec maritime (Bas-Saint-Laurent, Côte-Nord et Gaspésie).
On est bien ici en plein dans l’estuaire du Saint-Laurent, les marées du fleuve deviennent importantes. Le long de la Promenade de la Mer et jusqu’à l’Île Saint-Barnabé, le niveau change aussi souvent que celui de l’Océan Atlantique situé quelques 1 000 km en aval.
Malheureusement, la route 132, d’ordinaire agréable mais ici étalée sur 4 voies, sépare la ville de sa promenade qui aurait pu faire son attrait.
Le reste de la ville présente peu d’intérêt touristique. On note quand même un nombre record de jeux de mots dans les noms des commerces (Crêpe-Chignon, Le Bien et le Malt, ). Il fait peut-être bien bon y vivre, qui sait ? Sans doute les étudiants en études maritimes, la ville hébergeant entre autre l’Institut Maritime du Québec, le plus important centre de formation maritime du Canada et lieu de formation des pilotes du Saint-Laurent.
Citons quand même la présence du site historique de La Maison Lamontagne, où se dresse une maison à pan de bois construite autour de l’année 1744. Bien que fermée pour la saison, l’extérieur du site demeure accessible et permet de profiter du parc et de la construction, d’un type plutôt rare sur le sol nord-américain.
Site de la Pointe-au-Père
Sur le site historique maritime de la Pointe-au-Père se dresse la station du phare et le sous-marin Onondaga.
Une bonne surprise car, bien que fermé pour la saison, de nombreuses pancartes concises mais intéressantes permettent de comprendre le site et la vie des gardiens, des ingénieurs et des pilotes qui ont peuplés les lieux. Rappelons que la navigation sur le Saint-Laurent est réputée l’une des plus dangereuses au monde !
En effet, outre le phare de 1909 et les diverses expérimentations de guidage maritime qui ont eu lieu sur le site, c’est ici que de 1905 à 1960 les pilotes du Saint-Laurent montaient à bord des navires, jusqu’au changement de pilote à Québec. Si la base des pilotes a depuis été transféré aux Escoumins, sur la rive opposée, et que le phare a été remplacé par un modèle automatisé en 1970, plusieurs bâtiments demeurent intacts et permettent d’essayer de comprendre comment s’organisait la vie sur place. Le gardien de phare et son assistant, qui se partageaient à deux les 24 heures de travail quotidiennes, vivaient également sur place avec leurs familles.
Durant la seconde guerre mondiale, c’est ici que se regroupaient les navires, ceci afin de voyager groupés et ainsi minimiser les risques de se faire torpiller par les sous-marins nazi qui rodaient dans l’estuaire.
Mis hors de l’eau juste à coté, l’ex-sous-marin de la Marine royale canadienne Onondaga et ses 90 m de long, qui a sillonné l’Atlantique Nord de 1967 à 2000, se visite en saison (de juin à octobre). Même sans pouvoir y entrer, rien que sa taille impressionne !
Sainte-Luce-sur-Mer
6 km plus loin, la Promenade de l’Anse-aux-Coques à Sainte-Luce nous mène de la paroisse et du cimetière marin de Luceville à la plage avoisinante.
Derrière le cimetière se dresse le monument dédié à la mémoire du naufrage de l’Empress of Ireland, du nom du paquebot transatlantique de la Canadian Pacific qui sombra non loin en mai 1914, emportant avec lui 1 012 des 1 477 passagers et membres d’équipage à son bord. On parle quand même d’un taux de décès supérieur à celui du Titanic, survenu 2 ans plus tôt. Le navire, qui effectuait la liaison Québec-Liverpool, s’est fait percuté par un cargo norvégien alors que la brume s’est abattue subitement. La tragédie dura moins de 14 minutes. Il demeure le plus important naufrage au Québec et au Canada.
Une série de sculptures modernes orne tout le long de la Promenade, ajoutant au lieu un charme certain. Du moins en cette saison calme où les couleurs changent, mêlant la neige aux reflets bleus du ciel et de l’estuaire… l’été semblant convertir le lieu au tourisme à forte fréquentation !
Tellement beau, tout ça ! Vite, la suite !!!
Toujours un grand plaisir à partager avec vous ces beaux paysages ,ces belles photos ,et de vous voir heureux Profitez bien de tous ces bons moments que vous partagez ensemble , nous vous faisons pleins de gros bisous