La route la plus courte pour rejoindre la côte Atlantique et la capitale Halifax depuis Mulgrave passant non loin de la côte nord, nous nous octroyons un petit détour pas la route panoramique du Cape Georges et la côte d’Antigonish. Un pari, puisque en dehors de recommandations touristiques habituelles ! Mais un pari qui évite de perdre une journée passer uniquement sur la route.
Nous quittons Mulgrave sous une petite bruine, après un bref détour par le front de mer.
Cape George Scenic Drive
La route qui longe la côte jusqu’au Cape George débute à Antigonish.
Juste avant d’atteindre Cape George, le village de Ballantyne’s Cove et son petit port de pêche mérite un passage.
Au bout du cap, le Cape George Lighthouse nous accueille dans un épais brouillard. On arrive quand même à distinguer le phare et ses alentours immédiats, ce qui plonge dans une ambiance non pas mystique, mais agréable. Bien sûr, il faut faire abstraction du fort vent glacé et de la bruine qui mouille pour profiter de l’endroit. En été, le site est probablement agréable pour pique-niquer, en témoignent les aménagements dédiés à cet usage.
Nous continuons la route en direction d’Arisaig, en longeant plusieurs petites communautés aujourd’hui administrativement intégrées à la municipalité d’Antigonish. Au détour d’une butte, l’œil avisé de mon papa repère un vieux bus scolaire qui fini de dépérir derrière un bois. Surprenant !
Nous arrivons à Arisaig et son petit port de pêche, dominé par la réplique de son phare (Arisaig Lighthouse). Le brouillard se lève !
Malheureusement, à la sortie du village, une mauvaise surprise nous attend : le Arisaig Provincial Park est encore fermé et interdit d’accès en cette fin mai… Impossible donc de parcourir le petit sentier de 1,6 km qui mène à une plage pleine de fossiles….
C’est donc dans les rues de New Glasgow (9 000 habitants) que nous déambulerons un peu. La cité présente un certain contraste, entre ses maisons aux allures industrielles mais colorées, le bord de l’East River, et des quartiers plus classiques. Plusieurs fresques sont là pour donner un coup de frais. Assurément pas un incontournable touristique, mais une architecture intéressante.
Pictou
La petite ville de Pictou, un peu plus de 3000 habitants, présente des bâtiments assez colorés. La ville a connu ses plus grandes heures en accueillant une forte immigration écossaise aux XVIIIè et XIXè siècles. Aujourd’hui, les aménagements récents du waterfront autour de son phare incitent à la promenade. Seule ombre, l’usine de pulpe à papier sur la rive opposée s’intégrerait presque au paysage.
C’est seulement à 5 km de Pictou, au lieu-dit Caribou, que part le ferry qui traverse le détroit de Northumberland en direction de Wood Islands, sur l’Île-du-Prince-Edouard. Nous ne poserons pas les pieds cette-fois ci sur la plus petite des provinces canadienne, mais qui sait ? Peut-être une autre fois, par le Pont de la Confédération !
Truro
À une petite heure de route de Pictou se trouve la ville de Truro, 12 000 habitants, porte d’entrée de la province de Nouvelle-Écosse. Nous nous arrêtons en ville autour d’Inglis Place en passant par Prince Street. Peu d’intérêt touristique, mais on se met dans l’ambiance des lieux. Il est probablement agréable de vivre ici. Et puis, le restaurant japonais YOKA prépare rien de moins que les meilleurs sushis qu’il nous ait été donnés de déguster depuis notre arrivée au Canada.
L’autre attraction principale de Truro dépend de sa proximité immédiate avec la baie de Fundy, qui accueille les plus hautes marées du monde ! (À la seconde place, on trouve la baie de St-Malo.) Nous allons voir le mascaret (tidal bore), c’est-à-dire la vague générée sur la rivière à l’approche de la marée haute. L’horaire du jour est fixé à 12h09, devant le Fundy Discovery Site. Il est cependant recommandé de venir 15 minutes avant : heureusement ! La vague est arrivée avec une bonne dizaine de minutes d’avance ! Il faut dire que le mascaret dépend d’un grand nombre de facteurs : le coefficient de marée bien sûr, mais aussi le vent, la quantité de pluie, le courant de la rivière, etc… Impossible donc de prédire une heure précise. En tout cas, la petite distraction valait le détour de 10 minutes ;). Les locaux étaient là également, certains avec leurs chaises pliantes, d’autres avec de quoi grignoter. 😉
Direction l’Atlantique !
Nous quittons Truro en direction de la côte Atlantique. Et honnêtement, avant de l’atteindre, pas grand chose qui vaille l’arrêt sur les 100 km qui relie la ville à Halifax. Qu’à cela ne tienne, on est là pour atteindre l’océan ! 😉
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