Kaikoura, dernière étape (avant Lewis Pass)

Kaikoura, ville la plus proche de l’épicentre du tremblement de terre de novembre 2016 (magnitude 7,8 sur l’échelle de Richter). Kaikoura, coupée du monde 2 jours durant en raison de nombreux glissements de terrain. Kaikoura, inaccessible par la route de novembre jusqu’à noël, toujours inaccessible par le nord jusqu’à au moins noël prochain. Kaikoura qui panse doucement ses séquelles. Mais aussi Kaikoura, haut lieu du tourisme en raison de la présence tout au long de l’année dans les eaux du Pacifique d’un groupe de sperm whale, ou grand cachalot.

 

kaikoura peninsula ocean
Kaikoura Peninsula, entre Faille Alpine et Océan Pacifique

 

Accès par la route SH 1

La State Highway 1 en provenance de Christchurch avait été réouverte pour les vacances d’été, mais de nombreux travaux restaient à faire pour la remettre dans son état initial. Depuis quelques semaines, elle n’est à nouveau plus ouverte que du vendredi au lundi, et uniquement de 7h à 18h. Il faut dire que, lorsque nous passons en ce samedi 22 juillet, les gravas qui jonchent le sol sont encore nombreux. La voie ferrée juste à coté n’est pas en meilleur état, et même les endroits déblayés ou sans gravas nous montre des rails qui n’ont plus rien de parallèles… Les travaux continuent même la journée, et une partie de la route n’est ouverte que sur une voie : les opérateurs/trices avec les pancartes « stop / go » (oui, ici c’est un vrai boulot, les feux tricolores de chantier sont extrêmement rares) surveillent l’avancée des engins avant de nous laisser passer à allure réduite.

 

Kaikoura Peninsula & Town Centre

Nous débutons notre visite de Kaikoura par le bout de la péninsule à Point Kean, d’où débute un sentier avec points de vue sur la baie. Le ciel est couvert et le vent violent, nous n’effectuons donc pas la boucle de 3h puisque, de toute façon, les montagnes alentours qui font normalement partie du paysage sont invisibles. Retour le lendemain si le temps le permet !

kaikoura alpes océan flax
Kaikoura Peninsula : le lendemain, le temps l’a permis 😉

 

En attendant, une colonie de phoques et otaries déambule sur les abords des falaises. Impossible de les rater, ceux-ci sont affalés un peu partout sur les rochers, mais aussi sur le sentier.

phoque kaikoura
Seal colony à Kaikoura Peninsula

 

Déambulant dans la rue principale, nous assistons en direct à la démolition de ce qui semble être le dernier bâtiment avec une façade un tant soit peu historique. 10 minutes plus tard, lorsque nous passons dans l’autre sens, il n’y a plus rien d’autre qu’un attroupement de locaux en train de filmer les derniers instants de la pelleteuse parachevant son œuvre.

De manière générale, prêt de la moitié des boutique sont fermées, avec une pancarte jaune restricted access. Il s’agit de tous les bâtiments qui, fragilisés par le séisme, n’ont plus été jugés aptes à l’accueil du public.

Restricted Access : 8 mois après, Kaikoura n’a pas encore pansé les plaies du séïsme.

 

Et les baleines dans tout ça ?

Une précision tout d’abord : si nos amis anglophones appellent whales a peu prêt tout de ce qui a une corpulence allant de l’orque à la grande baleine bleue, c’est bien un groupe de cachalots qui réside à Kaikoura.

Pas de chance pour nous : si le soleil est au rendez-vous en ce dimanche 23 juillet, le vent au large occasionne des vagues allant jusqu’à 3 mètres : c’est trop pour l’observation des cachalots, pas de départ pour la journée (on y a pourtant cru jusqu’à 2 minutes avant le départ !). Dommage, mais il faut savoir rester humble devant les choix imposés par Dame Nature !

À la place, nous retournons à Point Kean ainsi qu’au Kaikoura lookout sur Scarborough Street : qui dit temps dégagé dit montagnes visibles à l’horizon. Superbe ! Le coté de South Bay est un peu moins exceptionnel, mais si on a le temps, on n’a rien à y perdre.

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Sortie du village de Kaikoura vers le bout de la péninsule et sa plage de rochers

 

 

Inland Road 70 et Hanmer Springs

Seul moyen d’accès à Kaikoura du mardi au jeudi et les autres jours après 18h, nous empruntons la route 70 inland road tout juste réouverte après des chutes de gravas et un glissement de terrain quelques jours plus tôt. Nous sommes bien dimanche, mais le chemin vers Picton et donc vers Hanmer Springs est plus court par ici, et la route promet des paysages montagnards. Rien d’exceptionnel cependant : malgré les sommets enneigés du Mt Lyford non loin, ce sont surtout de vastes prairies pleines de moutons qui se succèdent le long des quelques one lane bridge (pont à voie unique) de la route qui serpente à tout va.

Charmant camping à Wairau, à 50 km d’Hanmer Springs : seulement $24 pour powered site, cuisine entièrement équipée et lounge. Avec en bonus, un Monopoly New Zealand Edition disponible :D.

Quant à Hanmer Springs, l’endroit ressemble un peu à un village de montagne (ça tombe bien, on est un peu en montagne). Surtout connu pour ses piscine d’eau thermale, nous ne nous y attardons finalement pas plus d’une heure, le sentier des WaterFalls Track étant impraticable ce jour (sauf à enfoncer chaque pied dans 5 cm de boue pendant 2 h).

Lewis Pass

Oh, rien que 450 km à parcourir par la SH 7 au lieu des 129 km par la SH 1 pré-novembre pour atteindre Blenheim depuis Kaikoura. Voici Lewis Pass (864 m), le plus au nord des trois cols permettant de traverser les Alpes du Sud d’est en ouest (ou inversement) de l’Île du Sud (suivi d’Arthur’s Pass et Haast Pass, que nous avons empruntés respectivement en mars et en janvier dernier).

Comme pour ses deux comparses, nous traversons Lewis Pass sous le brouillard (arrivée sur la West Coast oblige, diraient les mauvaises langues que nous sommes). Tant qu’à y passer, autant agrémenter tout ça par deux découvertes. Un premier arrêt au départ du St James Walkway, une randonnée de 5 jours, pour son point de vue sur un petit lac et parcourir le Alpine Nature Walk, un brin plus court que son homologue avec une boucle de 20 minutes à travers le wetland (zone humide). On perçoit néanmoins les sommets sous la neige à travers la brume qui se dissipe parfois quelques secondes, et on peut même deviner une cascade. On est imprégnés par les décors de tussack avec quelques arbustes, puis même une petite forêt de hêtres (plus précisément de 5 espèces de native beech tree). Ballade rapide, mais vraiment envoûtante malgré la pluie : une bonne raison de nous rassasier à l’intérieur du van.

lewis pass beech forest tussock
Alpine Nature Walk, Lewis Pass Scenic Reserve

 

Le second arrêt se fait 15 km plus loin, peu avant Springs Junction, point de départ d’un sentier de 10 minutes vers une superbe chute d’eau que nous ne découvrons que grâce à notre allié CamperMate, puisque la pancarte du DOC a été démontée.

cascade lewis pass
Waterfall peu avant Springs Junction, Lewis Pass Scenic Reserve

 

Prochain camping : la bien connue bourgade de Murchison nous accueille. À 1 semaine du retour overseas, il est impossible de ne pas y penser : c’est douloureux, mais ça y est, le voyage est terminé.

 

2 commentaires sur «Kaikoura, dernière étape (avant Lewis Pass)»

  1. Coucou les aventuriers merci de nous faire profiter de plusieurs saisons lors de votre beau voyage nous aimons beaucoup toutes ces belles photos avec commentaires
    profitez bien de votre fin de séjour bisous à vous deux

  2. coucou les petits loulou , qu’elle super aventure pour vous ,charger d’une très belle histoire avec des très bons moments ,, .Nous vous remercions du fond du coeur de nous avoir fait partager ce magnifique voyage; avec vos jolis commentaires et vos superbes photos;Nous vous faisons pleins de gros bisous a vous deux

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