Notre 5ème expérience en HelpX se déroule à Mercury Bay sur la Péninsule de Coromandel, plus précisément à Cooks Beach. Pour localiser, le village de Cooks Beach se trouve à moins de 10 km de Hahei, et donc de Cathedral Cove, ainsi que de Hot Water Beach. Il est aussi très proche de Whitianga… à vol d’oiseau ! Car, s’il suffit de prendre un ferry pendant 2 minutes pour se rendre à la « ville », la traversée monte quand même à $6 aller-retour. En voiture, il en coûtera 40 minutes et presque autant de kilomètres. Bref, c’est perdu entre la mini-ville et les lieux touristiques.
Hot Water Beach & Cathedral Cove
Il est certain qu’à seulement 10 km de Cathedral Cove (en maori Te Whanganui-A-Hei), y retourner était quasi-obligatoire. C’est ce que nous faisons à l’occasion d’un day-off (jour de repos). Presque 7 mois après notre premier passage, et même après notre road-trip sur l’Île du Sud, l’endroit est toujours aussi majestueux ! Nous voilà rassurés, nous ne serons jamais blasés par la beauté des paysages exceptionnels 😉
Et ce n’est pas la petite promenade de 40 minutes depuis le parking qui nous découragera d’y retourner encore pour assister au lever du soleil (à 7h10, c’est raisonnable), bien que la météo pluvieuse du dernier matin ait un peu gâché le spectacle… largement compensé par l’absence totale de membre de l’espèce humaine durant les 20 premières minutes et un océan plutôt agité donnant une atmosphère différente de la carte postale !
Nous avons aussi pu profiter de l’eau chaude (pour ne pas dire brûlante) qui émerge du sable de Hot Water Beach lorsque la marée remonte (à partir d’environ 1h avant la marée haute). Si les boutiques tentent de vendre ou louer des pelles pour creuser des trous, nul besoin en réalité : il suffit de gratter un peu avec le pied pour trouver l’eau chaude. Si certains veulent ruser en s’éloignant un peu pour creuser, la zone exacte où ressort l’eau chaude est malheureusement très étroite, et inondée de touristes. D’ailleurs, malgré les pancartes conseillant de ne pas partir nager dans l’océan à cet endroit en raison des conditions difficiles (rouleaux et courant emportant au large), nous avons pu assister à une scène de panique absolue d’un groupe de touristes ayant laissé leurs enfants s’éloigner bien plus que de raison, ceux-ci ne parvenant pas à revenir.
La vie au HelpX
Nous travaillons durant ces deux semaines dans un restaurant à Cooks Beach. Le concept du restaurant s’approche d’un « tapas de luxe » puisqu’il s’agit uniquement de plats à partager. Le gérant est également fin connaisseur en vins, ce qui nous donnera l’opportunité de goûter enfin le gewurztraminer made in New Zealand ! -ici aussi, ils disent simplement « gewurtz » 😉
Pas de chance : si nous sommes 4 helpxeurs à nous partager un appartement spécialement aménagé pour nous, nous sommes aussi 4 français ! Ce n’est pas ici que nous allons améliorer follement le niveau de langue… en-dehors de repas le soir au restaurant avec toute l’équipe, seule la venue d’une amie italienne de l’un de nos collègues nous fera pratiquer l’anglais. Nous jouons quand même au jeu « Cards Against Humanity » qui semble très populaire ici, dans lequel il faut combler des blancs dans des phrases par les proposition sur les cartes. S’agissant d’un jeu drôle, le vocabulaire est parfois complexe !
Concernant l’équipe de travail, nous avons affaire, une fois n’est pas coutume, à de vrais kiwi ! -sauf le chef, brésilien, si nous étions mauvaise langue nous dirions qu’il faut savoir raison garder (et donc ne pas confier un poste de chef à un kiwi !). Le gérant est formidablement sympathique et est intarissable sur les sujets qu’il maitrise, ce qui compense l’intérêt très relatif du travail.
Car Amandine est au service, et Olivier à la plonge. Pas passionnant des masses, quand bien même ça reste correct. Occasionnellement, il y a des pizzas à faire chauffer, mais celles-ci sont préparées à l’avance et surgelées afin d’aller plus vite.
Nous nous serons rendu une seule fois à Whitianga, pour nous dégourdir les jambes et pour aller chez le coiffeur (hairdressers) pour Olivier. Ici, la plupart des coiffeurs sont aussi des barbiers, c’est donc en réalité chez un barber qu’Olivier s’est rendu. Contrairement à chez nous, pas de shampoing, on coupe directement ! Et contrairement à chez nous, la coupe coûte seulement $20… pour un salaire minimum brut à $15,75 de l’heure, la différence est plutôt énorme par rapport aux 19€ français.
Shakespeare Cliff & l’histoire de Mercury Bay
Le village de Cooks Beach est séparé du hameau de Ferry Landing par la Shakespeare Cliff : une falaise qui offre un agréable point de vue sur les environs, de Cooks Beach d’un coté à Whitianga de l’autre.
C’est ici qu’une plaque commémore le pied posé le 9 novembre 1769 par celui qui n’était alors que le Lieutenant James Cook. Ce dernier en profita pour faire des observation sur la planète Mercure, et décida ainsi de nommer la zone Mercury Bay (en maori Te Whanganui-o-Hei). Pour la petite histoire, le lieu réel du débarquement n’est bien sûr pas en haut de la falaise, mais un peu plus loin sur l’autre extrémité de la plage de Cooks Beach.
C’est ici aussi que le légendaire navigateur polynésien Kupe découvrit véritablement Aotearoa en l’an 950 de notre ère, lançant la première colonisation des îles par les ancêtres de maoris plus de 600 ans avant sa redécouverte par les européens Abel Tasman puis James Cook.
309 Road
La route 309 relie la côte ouest à la côte est de la Péninsule de Coromandel. À défaut d’être le plus rapide, c’est le chemin le plus court pour relier Whitianga à Coromandel-Town. Il s’agit d’une gravel-road dans sa majeure partie, qui serpente à travers les hauteurs.
Nous pensions nous rendre aux Waiau Falls pour y faire une petite ballade. Manque de chance, la cascade est au bord de la route : jolie, mais pas de ballade donc.
Heureusement, 1 km en amont, Kauri Grove Walkway, une promenade de 15 minutes, nous mène à quelques kauri d’environ 600 ans (1,9 mètres de diamètre, 6 mètres de circonférence, 16 mètres de haut avant les premières branches et environ 20 mètres de hauteur totale. La ballade en forêt est courte, mais les nombreuses espèces de fougères qui se côtoient reflète l’aspect typique des forêt d’ici qui nous manquera à notre retour !
C’est quoi, un kauri ?
Le kauri est un arbre endémique de Nouvelle-Zélande, bien qu’il dispose de cousins dans certaines régions d’Australie et d’Asie. Le plus ancien observé aurait eu 4000 ans au moment de sa mort, et les survivants de l’espèce en Nouvelle-Zélande ont souvent autour de 2000 ans.
Après la découverte d’or dans la Péninsule, les kauri ont été massivement abattu pour en faire des bois de constructions, en particulier pour la construction de barrages, puis plus tard pour contribuer à l’effort de guerre… à tel point qu’ils sont aujourd’hui une espèce menacée, et protégée.
Un peu plus loin, Castle Rock Treck mène au sommet d’un rocher en 20 minutes d’une marche abrupte et parfois glissante, mais qui vaut le coup : la vue sur Coromandel-Town et les plages environnantes est magnifique, malgré le temps couvert -pas de verdure éclatante cette fois-ci.
Repartir
Après 2 semaines dans un vrai lit et sans dépenses, il est temps de reprendre la route… un peu, car nous partons pour 2 semaines en Nouvelle-Calédonie ! Retrouvailles avec la langue française et la conduite à droite, mais avant : 3 heures d’avion depuis Auckland. À notre retour, il ne nous restera plus que 2 mois ici, pour la dernière ligne droite, avec au programme le Northland et la région de Taranaki. Mais ne nous précipitons pas.
À bientôt… ! 😉
moi je ne vois que sur la dernière photo nous voyons deux amoureux qui croque la vie à pleine dents. Heureux de vous voir ainsi et bon voyage en nouvelle calédonie
Bisous
Gaby et Bernard
Coucou les amoureux voyage toujours aussi joli profitez bien et bon voyage pour la Nouvelle Calédonie bisous bisous