Arrivée à Gisborne le samedi 22 avril, après avoir longé quelques très belles plages. Nous commençons par un passage au Farmers Market qui, comme à chaque fois en Nouvelle-Zélande, est muni de tables et chaises pour s’asseoir. C’est le moment aussi d’acheter du miel à un tarif raisonnable, le miel de supermarché étant hors de prix.
Si Gisborne n’est pas forcément une ville à visiter à tout prix, on s’y sent plutôt bien et, avec sa taille raisonnable (35 000 habitants), les collines verdoyantes des environs et ses nombreuses plages, le cadre de vie nous semble vraiment très agréable. Bref, pas un incontournable comme ville à visiter, mais une ville à vivre sans aucun doute.
Poverty Bay
Nous montons manger sur la Kaiti Hill, où est érigée la statue d’un parfait inconnu, censé représenter J. Cook lors de sa mise en place -bien qu’il ait été démontré depuis que ce ne peut être lui, la statue est restée. La colline offre néanmoins un point de vue sur toute la Poverty Bay jusqu’à la pointe de Young Nick’s Head. Cette dernière est véritablement la première terre néo-zélandaise aperçue par le jeune (12 ans) membre d’équipage de l’Endeavour de Cook, Nicholas Young, le 6 octobre 1769. L’Histoire étant ce qu’elle est, l’équipage débarqua trois jours durant, amenant à la première rencontre entre européens en maoris. Ce qu’on appelle aujourd’hui des « incompréhensions » amena quand même à recenser quelques décès du coté de la tribu maorie locale…
Pour autant, une statue de James Cook et du jeune Nick trônent fièrement sur la plage de Waikanae Beach, à coté de laquelle nous campons. De là, le centre-ville étant somme toute peu étalé, nous pouvons aisément nous rendre à pied dans la rue principale.
Le lendemain, nous marchons sur la décevante Te Kuri Farm Walkway : 3 heures de marche, pour seulement quelques petits points de vue sur Poverty Bay et Gisborne.
Waioeka Gorge
Enfin, nous remontons sur Whakatane via la Waioeka Gorge. La route, qui relie directement Gisborne à Opotiki en 140 km, coupe à travers la rivière Waioeka depuis 1962. D’ailleurs, au milieu du tracé, une plaque est dédiée au travail des ingénieurs qui, selon le ministre du travail de l’époque, « peuvent tout faire dès lors qu’on leur donne l’argent nécessaire ».
Malgré la pluie naissante, la première partie de la route SH2 qui quitte Gisborne est plutôt jolie, et nous fait pleinement prendre conscience de l’arrivée de l’automne à travers les tons jaunes-rouges-orangés des arbres qui se dressent entre les multiples collines.
Au sein des gorges en elles-même, le décor, s’il est loin d’être laid, nous a cependant laissé un peu de marbre, la faute sans doute à l’appellation gorge qui, une fois n’est pas coutume, semble un brin usurpée vue de France. Hé oui, la Nouvelle-Zélande est géologiquement très récente, et, parfois, ça se voit ! 😉
Nous sommes donc de retour assez tôt à Whakatane, parés pour notre excursion de demain (ou supposée comme telle à ce moment là, reportée à jeudi en raison soi-disant de conditions de mer défavorables) ! Avant de réfléchir à la suite du programme, aux choix multiples (Taranaki ? Coromandel ? HelpX, job ?)…