Après la découverte des principaux bassins géothermiques du Yellowstone, nous repartons pour un tour !
Rappel : Itinéraire dans le parc
Jour 3 : boucler la boucle
Norris Geyser Basin
Le secteur de Norris Geyser Basin se répartit sur 2 sentiers.
Le premier, Norris Porcelain Basin doit son nom aux dépôts de silice qui donnent leur aspect à ce que d’aucuns ont considéré comme ayant une texture de porcelaine. Son époustouflant geyser évacue de la vapeur en continu. Passant à ses côtés, on se fait un peu mouiller !
Le second sentier, Norris Back Basin, est long de plus de 2 km. En son sein se trouve le Steamboat Geyser, totalement imprévisible : entre deux éruptions, il se passe habituellement de 4 jours à 50 ans (dernière en date : 9 juin 2023, soit un peu plus de 2 mois). Attention, celui-ci ne crache pas que de l’eau : ses particules sont susceptibles d’attaquer les peintures et les vitres des voitures sur le parking.
C’est à 5 minutes de voiture au sud que se trouve Artist’s Paintpots, avec qui nous ferons nos aux revoirs aux bassins géothermaux. Une seule constante ici : le changement rapide de l’aspect des lieux !
La partie nord-est
N’ayant malheureusement pas le temps nécessaire pour retourner au Midway Geyser Basin et faire la randonnée qui offre un point de vue en hauteur, nous revenons à notre programme initial : boucler la boucle nord.
Plusieurs beaux points de vue jonchent le parcours, qui oscille entre le Mont Washburn (3200m) et la rivière Yellowstone. Le temps change rapidement sur ce secteur montagneux.
Outre les vues sur la vallée, deux arrêts sont notables.
- Calcite springs overlook. Superbe vue sur la rivière et la falaise en face, qui permet de bien observer les différentes couches géologiques. 3 éruptions sont nettement visibles par une ligne grisâtre sur la roche jaune ! Étrangement, cet arrêt qui nous apparaît comme le seul incontournable de cette partie du parc n’est plus maintenu et n’apparaît plus sur les cartes. Dommage pour l’avenir !
- Plus loin, Petrified Tree est, comme son nom l’indique, un arbre pétrifié par une éruption il y a 50 millions d’années. Celui-ci avait deux congénères jusqu’en 1907, mais la chasse aux souvenirs touristiques a eu raison des deux autres. Si sa mise sous grille est probablement nécessaire, elle enlève toute magie.
Quitter Yellowstone…
Nous quittons le Parc National Yellowstone avec le regret de n’avoir pas eu un jour de plus. Nuitée à Livingston, à 1h de route au nord de Mammoth Hot Springs, avant de retraverser le Montana direction plein nord.
Une fois quitté l’Interstate 90 pour la route US-191, on retrouve un pays de ranchs, à la transition entre montagnes (Crazy Mountains, Judith Mountains) et prairies. Outres les chevaux et les vaches, dont les prés verdoyants dénotent sur la sécheresse environnante, ce sont aussi des champs de blé à perte de vue (dont le bien nommé Wheatland County) qui défilent de part et d’autre sur 400 km, où travaillent parfois plusieurs dizaines de moissonneuses-batteuses. Seules de petites villes ont poussées entre les lignes droites, telle Lewiston (Fergus County), théâtre comme souvent d’une ruée vers l’or (ici en 1880), ou Malta, 200 km plus loin (et son café offert pour un plein d’essence). L’occasion pour nous de faire une halte dans un relais routier, de se mettre au hot-dog américain, et de regarder les routiers manger avec leurs chapeaux de cowboys !
À avoir mieux étudié notre itinéraire, on aurait filé vers l’est et le Mont Rushmore (South Dakota). Mais c’est bien un retour en Saskatchewan que nous visons !
Quelques mots sur le camping dans le Parc National
Le camping en lui-même est une expérience. Nous avions sélectionné (ou plutôt, nous avons pris les dernières places restantes) Grant Village pour la première nuit, et Canyon Village pour la seconde.
Ici comme au Canada, chacun fait son feu, enfumant l’entièreté du camping à peine arrivé. Au matin, les générateurs étant autorisés à partir de 8h, ils sont bien sûr tous allumés… principalement afin de faire tourner les climatiseurs des énormes RV (l’équivalent de nos minuscules campings-cars européens). Notre voisin direct, T-shirt avec drapeaux des USA et pistolet à la ceinture, n’a pourtant pas l’air d’un mauvais bougre.
En guise de bilan
« Vous pourriez passer une vie à explorer Yellowstone, mais quoi voir si tout ce que vous avez est 2 jours ? » dixit le site des NPS, les parcs nationaux américains.
Nous, on trouve qu’avec 3 jours et demi sur place, on a prévu trop juste. Un jour supplémentaire n’aurait pas été de refus, voir plus pour faire l’une des nombreuses randonnées qui arpentent le parc ! Malheureusement, en ce mois d’août, les campings doivent être réservés à l’avance sous peine d’être complets : pas possible de prolonger donc ! (Mais quelle idée de voyager en août !)
Si, quand on pense à Yellowstone, on imagine avant tout le volcan et l’activité géothermale, on oublie parfois la faune. Celle-ci est pourtant bien présente en ces lieux : imposants bisons, nobles wapitis, gourmands corbeaux.
Ce qui est impressionnant à Yellowstone, c’est la taille de la zone géothermale. Nous avions déjà eu un aperçu de ces couleurs inimaginable au Wai-o-Tapu (Rotorua, Nouvelle-Zélande), mais le secteur ici est gigantesque !
On était parti vers Yellowstone en se disant que c’était l’occasion où jamais,on en repart en se disant qu’on reviendra ! (pas tout de suite, mais on reviendra ^^).
Tout ça donne vraiment envie d’y aller. Même si la plus belle photo, c’est la dernière (vous !).