Deux semaines de vacances en Nouvelle-Calédonie (19 mai – 2 juin 2017) avant de revenir finir notre périple en Nouvelle-Zélande. Retour à Auckland après notre HelpX, après un arrêt à Tairua (Péninsule de Coromandel) et une nuitée dans le camping d’un pub irlandais à Papakura (sud d’Auckland). C’est parti !
Préambule
Pourquoi la Nouvelle-Calédonie, Pays Français d’Outre-Mer (du moins jusqu’à fin 2018, l’avenir nous dira si son peuple souhaite conserver ce statut) ?
À quelques heures de vol d’Auckland, les destinations exotiques pour nous autres européens ne manquaient pourtant pas : l’Australie, évidemment, mais aussi les Fidji, Tonga, l’archipel du Vanuatu ou les îles Samoa pour ne citer que les plus proches…
Et bien tout simplement car c’est un rêve pour Olivier depuis ces fameux jours de CE2 où un enseignant parcourait les classes avec son film de vacances sur ce qui était encore alors un Territoire d’Outre-Mer. Depuis, force est de reconnaître que nous ne nous sommes pas vraiment renseigné davantage sur la culture Kanak et les modes de vie. Ce sera l’occasion !
S’il nous faudra faire l’impasse sur les îles Loyauté pour des raisons budgétaires, nous avons prévu un parcours tout autour du Caillou (Grande Terre), et une excursion d’une journée sur l’Île des Pins. Des vacances difficiles à préparer, d’une part pour tenir dans le budget (donc : camping !), et d’autre part car il y aura peu d’informations sur place, le pays n’étant pas encore très touristique…
Mais d’abord, la côte ouest et la partie nord !
19 mai 2017
Décollage
C’est à bord d’un Airbus A-320 de la compagnie AirCalin (nom commercial d’Air Calédonie International) que nous quittons provisoirement le sol néo-zélandais, 7 mois jour pour jour après notre arrivée. Parés pour 2 semaines de retrouvailles avec la langue française ! Le ton est donné dès l’embarquement : annonces en français, distribution des « Nouvelles-Calédoniennes » à bord (le journal local) avec portrait de notre nouvelle ministre des outre-mers, plateau repas avec dessert… Il est probable que nos réflexes durement acquis (de « sorry » à marcher à gauche sur les sentiers) disparaissent !
2h30 de vol. Malgré quelques turbulences, le service en vol est parfait : qui aurait cru que nous aurions même droit à un digestif !
Atterrissage
Nous arrivons à l’aéroport international de Nouméa-La Tontouta (50 km au nord de Nouméa) peut après 15h -heure locale. En cette saison, il nous suffit de retard nos montres d’une heure par rapport à l’heure néo-zélandaise.
Nous passons la bio-sécurité, répondons deux fois un « oui » pas convaincu à la question « Vous habitez en métropole ? », et à nous l’extérieur ! Tout de suite, le climat nous perturbe : chaud (28°C) et humide. Avec nos jeans et pull, nous regrettons rapidement nos choix de vêtements dans la valise… ça nous apprendra à nous rendre dans un pays tropical dans une saison indéterminée, la « saison chaude » étant d’octobre à mars et la « saison fraiche » (durant laquelle la température peut descendre jusqu’à 15°C) de juin à septembre.
Nous récupérons notre voiture de location, et là… se réhabituer à la conduite à droite, passe encore, mais le retour à la boite de vitesse manuelle est véritablement pénible, sans oublier la manette de clignotant à gauche… là encore, il faudra veiller à ne pas perdre trop vite nos bonnes habitudes de Nouvelle-Zélande pour les retrouver à notre retour !
Pour nos premières courses, le Simply Market de La Tontouta nous comblera : entre autre, nos retrouvailles avec la COMPOTE DE POMMES ! Aaahhh, bonheur insoupçonné ! Chers kiwis, c’est pourtant pas compliqué à inventer quand même ^^. En-dehors de ça, absolument tous les produits présents dans les rayons sont importés de métropole. La bouteille d’eau « Bonne année 2017 » à sans doute été expédiée un peu tard… Quant aux tarifs, ils sont un peu au-dessus, sans que ce ne soit déraisonnable, sauf pour certains produits : ce n’est pas ici qu’on retouchera au danettes, à environ 500 francs (pacifique) -soit 4,50 € les 4 !
Première nuitée
Nous nous dirigeons directement vers la plage de Ouano, près de La Foa, où nous étions censés trouver un camping sauvage gratuit. Raté, mais un vrai camping avec douches se trouve au même endroit, ce qui nous sauvera. L’occasion de monter notre tente, fraîchement achetée NZ$ 17 à The Wharehouse avant de partir, et de subir une attaque coordonnée de moustiques en furie -en pleine épidémie de dengue, ça promet ! Dommage, ici, les voitures aménagées avec lit à l’intérieur n’existent pas…
Au lit à 20h : il faut tout de suite se mettre à l’heure locale, et ici, on vit vraiment avec le soleil : réveil 6h donc, et nous dinerons vers 18h, la nuit totale arrivant à 17h50.
20 mai 2017
Au programme : route vers Koné, soit un peu plus de 200 km. Heureusement, le réseau routier ici est de même qualité qu’en métropole, à ceci prêt que de nombreuses portions de la Route Territoriale 1 ne sont limitée qu’à 110km/h… ce qui ne nous empêche pas de nous faire dépasser en trombe même lorsqu’on atteint cette vitesse, sur une simple voie par sens avec de virages…
Le premier arrêt de la matinée valait amplement le temps consacré : Fort Teremba, ancienne garnison militaire aujourd’hui restaurée et consacrée à l’histoire de la région, et surtout à la période de La Transportation, du nom de cette mesure qui permit d’envoyer des prisonniers dans les bagnes de « La Nouvelle » pour remplacer la Guyane. Une main d’œuvre gratuite pour accomplir les travaux les plus pénibles nécessaires à la colonisation. Les (rares) condamnés à moins de 8 ans, ayant l’obligation de rester en Nouvelle-Calédonie une durée similaire à celle de leur peine, pouvaient acquérir une terre et y faire venir femme et enfants aux frais de l’État. Une autre partie du fort est consacrée à la révolte Kanak de 1878. Car, en plus de ces bagnard, des colons volontaires -comme, entre autres, des alsaciens venus s’installer ici suite à l’annexion de l’Alsace-Moselle par la Prusse en 1870- commencèrent à s’accaparer des terres.
Pour les Kanak, la terre est le bien qui uni les vivants et les morts ; elle s’identifie au tertre originel et à la naissance du clan. Pour les colons européens, elle représente avant tout un outil économique destiné à produire. De ces deux conceptions différentes de la terre naissent bien des incompréhensions. (panneau d’information, Fort Téremba)
Quelques kilomètres plus loin, juste avant Bourail, se trouve La Roche Percée et le rocher voisin dit Le Bonhomme. Nous empruntons le Sentier des 3 baies qui traverse une végétation digne de Jurrasic Park ! Très différente de Nouvelle-Zélande en tout cas. Concernant La Roche Percée elle-même, rien ne nous choqua avant de la voir en photo dans le guide le soir venu : elle n’est désormais plus percée, en raison d’éboulements. Dommage !
Nous continuons la route après un arrêt provisions à Bourail, puisque nous n’aurons plus de commerces durant les 3 prochains jours (dimanche d’abord, suivi d’un lieu reculé). Pas très pratique lorsqu’on voyage sans glacière ni réchaud… 3 jours de boites de conserves(et de thé soluble dans l’eau froide), c’est parti !
Enfin vient Koné : petite déception, la ville ne méritant visiblement pas l’arrêt. Nous campons juste avant Voh, au camping de Gatope, totalement désert.
21 mai
Encore de la route au programme de cette journée. Mais d’abord, la randonnée du Mont Kathépaïk, seule manière d’observer le fameux Coeur de Voh sans se payer un vol en ULM. Forcément, la vue est moins impressionnante, mais on le voit si l’on sait qu’il est là ;). La vue sur la mangrove et le lagon est plutôt sympathique, même si le bleu azur n’est pas au rendez-vous, ciel couvert oblige. Ce que Yann-Arthus Bertrand ne montre pas sur sa célèbre photo vue du ciel, c’est le dépotoir municipal qui jouxte la mangrove, dégageant une fumée permanente.
Après ces 2 heures de randonnée, nous nous dirigeons vers Koumac, où nous nous nourrissons en profitant du point de vue sur la ville derrière le château d’eau. Nous partons ensuite explorer les Grottes de Koumac : lampe de poche obligatoire pour la découverte des 300 mètres autorisé pour la « Grande Grotte ». Avant d’y pénétrer, il faut quand même indiquer sa présence en notant nos noms dans un carnet, histoire qu’ils puissent vérifier en fin de journée si tout le monde est ressorti. Rassurant ! Mais ça vaut le détour, ne serait-ce que pour la végétation en ressortant, pour les formations calcaires impressionnante, ou pour écouter un silence total à l’intérieur.
Direction Poum, à travers un paysage ravagé par l’exploitation des mines de nickel. La végétation survivante à eu de la chance ! Poum, minuscule village avec à peu prêt rien à voir. Nous prenons le début de la route vers Boat Pass. Après 15 km vient le camping-plage de Kéjaon, qui offre rien de moins qu’un cadre idyllique, malgré la douche froide.
22 mai
Réveil sous le ciel bleu, enfin ! Comme par enchantement, la chaleur moite à disparue, place à la chaleur ! On commence à s’habituer au rythme de vie 6h-21h ; on s’habitue moins aux tapis de sol sur un sol somme toute pas très mou… Comble du luxe ce matin : notre hôte nous apporte de l’eau chaude ! Savourons une boisson chaude, on risque de ne pas en avoir souvent. Il est temps de conduire vers Boat Pass, extrémité nord de Grande Terre, à 10 km de là. La vue sur les îles est jolie, et la mangrove le long de la côte également, d’autant qu’on n’a pas vraiment l’habitude de ces arbres aux racines visibles (les Rhizophora pour être précis).
La seconde étape de la journée est Poingam, à 5 km de là. Nous basculons (provisoirement) sur la côte est. Une randonnée d’un peu plus d’une heure permet d’accéder à un point de vue sur le lagon, puis au marais salant de Kô. Retour par la sublime plage de Poingam, inratable ! Retour au camping pour le pâté sur pain (au moins, ici, on a des produits connus et comestibles).
L’après-midi sera consacrée à la ballade sur la plage du camping, puis kayak de mer ! Ils sont gratuits, profitons-en… La lagune est d’un calme plat, mais dès que l’on passe au niveau du vent arrivent de petites vagues, et on pagaie ! Douche froide de plein air sous les palmiers avant une bruine légère.
coucou les amoureux! alors elle n’est pas belle la vie en touriste ! j’ espère que vous en avez profitez un maximum, vous êtes toujours aussi mignon, ha! miam miam, le bon pâté, la bonne compote, mais pas de saucisson ! c ‘est vraiment trop injuste. Pleins de gros bisous a vous deux, et continuez bien votre belle aventure.