Quittant Haines Junction, au sud du Yukon, nous empruntons la Haines Road, ou Haines Highway, la route construite en même temps que l’Alaska Highway en 1942 dans le but de relier Haines par la route.
Haines Highway : vers l’Alaska
La route quitte bientôt le Yukon : nous sommes officiellement à nouveau en Colombie-Britannique, même si ce bout de route n’est pas reliée au reste de la Province. En bordure de route se trouve le Parc Provincial de Tatshenshini-Alsek, qui est en fait la continuité du Parc National Kluane.
Nous stoppons peu avant le point de départ de l’unique randonnée pour notre pause repas. Un lieu sublime, qui varie au gré des déplacements de nuages.
La route continue jusqu’à son point le plus élevé.
Avançant quelque peu, contraints de s’arrêter à nouveau !
Peu avant la frontière, un dernier arrêt est simplement majestueux de beauté. Vert, blanc, bleu : toutes les couleurs de la nature sont concentrées sur ces montagnes.
Puis vient la frontière avec l’Alaska (États-Unis). Si le douanier semble dans un premier temps plus méfiant que son collègue du nord voici quelques jours, il nous laisse passer rapidement après avoir vu le tampon précédent. On a quand même cru devoir jeter nos fruits et légumes après qu’il nous ait demandé si on avait une tomate !
Au bout de la route, c’est Haines. Retour en Alaska, pour un peu plus longtemps que la fois passée !
Haines
Haines est située sur les bord du canal Lynn, qui est en fait un fjord. D’un côté, ce sont donc les eaux du Pacifique, de l’autre la ville est entourée par les montagnes. Peuplée par environ 1 700 habitants, Haines se réparti le long de Main Street, à l’angle de laquelle Front Street donne accès au joli petit port. Le quartier adjacent, l’ancien Fort Seward, est désormais incorporé à la ville. Entre les aigles et le fjord, et malgré la desserte de la ville par des gros navires de croisière, on s’y sent plutôt bien ! Outre la route vers le Canada, Haines est reliée au reste de l’Alaska par le ferry de Marine Highway System : Skagway au nord, Juneau, la capitale, au sud.
Les premiers européens n’arrivèrent dans le secteur que vers 1879, soit après la vente de l’Alaska par la Russie aux États-Unis. En effet, le traité d’achat fut négocié et signé le 30 mars 1867 par le secrétaire d’État d’alors, un certain William H. Seward. Ce dernier avait des visée d’agrandissement du pays, et il a réussi : cet achat a augmenté la superficie des États-unis de 20% !
Bien que les autochtones Chilkat connaissaient déjà le lieu, il se développa lentement : d’abord un modeste comptoir de la North West Trading Company, puis un établissement missionnaire Presbytérien à compter de 1884.
Au tournant du XXè siècle, la présence d’une police devint nécessaire pour réguler les conflits entre les chercheurs d’or, les communautés autochtones, et assurer une présence politique pour régler un flou sur la frontière avec le Canada. C’est ainsi que fut fondé Port Chilkoot, devenu ensuite Fort Seward : un ancien poste militaire en Alaska, fondé en 1903 et aujourd’hui partie intégrante de la ville. Devenu inutile après la Seconde Guerre Mondiale, les anciens baraquements ont été reconvertis : certains sont aujourd’hui des résidences, d’autres abritent des artistes, d’autre encore sont devenus des restaurants.
C’est de Haines que nous partons pour une excursion à la journée à destination de Juneau , la capitale de l’Alaska…
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