Après un jour à côtoyer nos successeurs chez Totos -en l’occurence, un couple d’américains-, nous voici à nouveau à bord de notre véhicule-maison, avec pour destination le Franz Josef Glacier et son voisin Fox Glacier. Après cette excellente expérience de HelpX (on n’a presque pas vu le temps passer !), comment s’annonce le retour sur la West Coast ?
Mais avant de répondre à cette question, 2 escales s’imposent à Golden Bay : les Te Waikoropupū Springs (ou Pupu Springs) à 5km à l’ouest de Takaka, ainsi que la Rawhiti Cave.
Wainui Falls
N’oublions pas non plus auparavant notre dernière incursion dans le Abel Tasman National Park avec les Wainui Falls, à seulement 3 km de Totos, l’occasion d’y passer le lundi soir : une ballade d’environ 1h à travers le bush, avec au bout une chute d’eau. Jolie forêt, dans laquelle nous croisons par hasard et sans concertation Kayoko, notre coloc’ japonaise ^^. L’occasion également de repasser sur Wainui Beach au retour, à marée basse.
La soirée nous a également permis de constater que la cuisson du riz dans un grand volume d’eau bouillante n’est apparemment pas universelle, comme nous le supposions, puisque nous avons intrigué Kayoko avec cette façon de procéder.
En quittant Takaka…
Après un dernier au-revoir à Crian et Carole, nous repartons avec une lettre de recommandation pour Amandine et du chocolat :).
Un premier stop à seulement quelques minutes de Wainui Bay : le mémorial Abel Tasman ! Pour tout hommage, le premier européen à s’être « perdu » en Nouvelle-Zélande après son départ de l’Indonésie à droit à une colonne blanche s’élevant vers le ciel (enfin, il a quand même une montagne, un mer et un parc national à son nom). On y apprend qu’apparemment, les hollandais n’étaient pas des plus intéressés par la découverte…
Les Pupu Springs sont des sources d’eau d’une transparence parait-il quasi-inégalée hors Antarctique, avec 63m de visibilité (record quand même surpassé par un lac des Nelson Lakes, mais bon, ne pinaillons pas). D’une taille assez réduite avec une balade de moins de 20 minutes pour 2 spots principaux, les reflets bleus valent pourtant le petit crochet. Les eaux sont par ailleurs classées tapū (sacrées) par les Maoris, ce qui interdit d’en toucher la surface pour y tremper ses doigts (les canards, eux, ne se gênants pourtant pas pour s’y laver).
La Rawhiti Cave quant à elle se mérite après une ballade de 40 minutes de bonne grimpette. Mais ses stalactites de phytokarst que l’on peut observer sous la vraie lumière du jour sont plutôt impressionnantes !
Nous quittons Golden Bay sous la pluie débutante… l’occasion pour nous de constater la précision de la météo locale : MetService prédisait une matinée ensoleillée et des pluies en début d’après-midi : il est 14h, les pluies commencent.
On the road again
Nous repassons Motueka et Murchison, avant de nous retrouver à nouveau dans le Buller District sur la West Coast.
L’occasion de nous arrêter un peu au sud de Reefton pour camper, la route étant longue et la nuit s’apprêtant à tomber. C’est là que nous apprenons que notre « bien aimée » West Coast s’apprête à subir un phénomène météorologique des plus sympathiques puisque du vent et de la pluie sont annoncés avec une violence particulière.
Et en effet, ça a pas mal soufflé la nuit, la voiture a un peu tangué !
Au petit matin, nous voulions « simplement » parcourir les 30km qui nous séparaient de Greymouth avant de rejoindre ensuite Shantytown, puis Hokitika. Ahahah ! C’était sans compter les petits aléas climatiques ayant eu des impacts importants sur le réseau routier.
Alors, ce qui est amusant ici, c’est que la route alternative existe, bien sûr : remonter sur Westport puis redescendre par Punakaiki. Seulement voilà, la route en question est fermée en 2 endroits également. Aucune indication n’étant fournie par les autorités, nous nous résignons donc dans un prempier temps à passer la journée et la nuit sur Reefton, avant de finalement trouver un itinéraire alternatif par nous-même via les Nelson Creek. Un gros détour, un peu de gravel road, mais nous voilà finalement à plus de 500 m de l’autre coté du « ruisseau » (après 1h40 de route, mais bon, avancer ça se mérite !).
Nous nous estimons heureux de n’avoir pas prévu le passage par Arthur Pass, puisqu’un glissement de terrain nous aurait pour le coup contraint à renoncer purement et simplement.
Shantytown
Shantytown, cité reconstituée de l’époque de la ruée vers l’or, est clairement une énorme usine à touristes. Sachant cela, nous nous étions longuement demandés si la somme demandée pour l’entrée valait le coup, avant de céder aux chants des prospectus et autres guides touristiques. Et nous n’avons pas été déçu ! Certes, c’est cher et de nombreuses incitations à en rajouter une couche sont présentes (qui veut faire de l’orpaillage pour $7 de plus ? qui veut prendre une photo en costume d’époque pour seulement $25 ?), mais au-delà, on apprend quelques choses sur la fameuse ruée vers l’or en Nouvelle-Zélande dans les année 1860 à 1880 (entre-autre que 25% de l’alcool du pays était consommé ici, par environ 10% de la population, et que vu la qualité relative, certains ne se réveillaient pas le matin, ou encore qu’en cette fin de XIXème siècle, seules 8 femmes chinoises étaient présentes dans le pays).
Plus joyeuse, la ballade commence par un voyage en train à vapeur d’époque à travers le bush. La partie à pied se fait entre les bâtiments déplacés ici pour l’occasion (ou parfois reconstruits) depuis des villes aujourd’hui disparues telles que la bien nommée No Town, ou surtout Lyell (que nous visualisons bien pour y avoir campé avant notre HelpX au Berlins, et qui n’est justement aujourd’hui plus rien d’autre qu’une aire de camping du DOC). Bref, plutôt sympa.
Hokitika
À environ 30 minutes au sud de Greymouth, nous arrivons à Hokitika, pour une petite ballade sur la plage. Vent et averses au programme entre deux éclaircies, le temps d’admirer le fameux écriteau en branches sur fond de mer déchainée.
La météo annonçant un vendredi correct, à défaut des jours suivants, nous ne nous attardons malheureusement pas et fonçons droit sur le sud. Il ne s’agirait pas de louper la vue sur les glaciers à cause d’un épais brouillard !
Nous arrivons donc à Franz Josef avec quelques bouts de sommets partiellement dégagés, le temps d’y passer une nouvelle nuitée (et de nous apercevoir qu’on a oublié la casserole au camping précédent -mode faire bouillir de l’eau pour les pâtes dans une poêle).