Et nous nous élançons vers notre dernier road-trip dans ce PVT au Canada, avec pour destination les Îles de la Madeleine et les provinces Maritimes. Direction d’abord le Nouveau-Brunswick, la seule province officiellement bilingue du pays. Notre passage express à la fin mai nous avait donné un premier aperçu, nous allons maintenant consacrer davantage de temps à cette petite province de 775 610 habitants, dont seulement la moitié vit en ville.
Nous choisissons pour jour du départ celui de la plus grosse tempête hivernale du mois. Une bien belle idée !
Fredericton
La capitale du Nouveau-Brunswick se révèle être une petite ville assez charmante pour se promener. Traversée par le fleuve Saint-John (Saint-Jean), 63 000 habitants y résident, soit la troisième plus grande ville de la province.
Nous nous promenons dans le centre-ville (downtown) et le quartier de Town Plat avant de traverser le pont piéton Bill Thorpe -anciennement pont du chemin de fer. On alterne entre belles résidences et bâtisses plus modernes, avec un certain coté victorien. Plusieurs églises de styles très différents parsèment également le secteur central de cette ville à l’ambiance quasi-bucolique.
Nous réussissons l’exploit de ne PAS voir le bâtiment abritant l’Assemblée Législative du Nouveau Brunswick, bifurquant à chaque fois dans les deux rues parallèles : les aléas de visiter en flânant, sans plan précis !
Sussex
Alors que nous roulions vers Alma, une pancarte touristique attire notre attention : Sussex, Mural Capital of Atlantic Canada. Et bien, en bordure de notre itinéraire, un petit arrêt de moins de 30 minutes est largement compensé par les deux dizaines de murales peintes sur les bâtisses de cette petite ville de 4200 habitants.
Alma
En bordure du Parc National Fundy, ce petit village de pêcheurs de 200 habitants dispose de plusieurs commerces de vente de homard (fermés hors saison). La flotte de pêche gît le long des quai durant la marée basse : on est ici dans la baie de Fundy, là où vont et viennent les plus grandes marées du monde !
En face, c’est la Nouvelle-Écosse, où nous ne retournerons malheureusement pas lors de ce périple…
Parc national Fundy
Si le joyau de la Baie de Fundy est le Parc Provincial Hopewell Rocks, son accès est strictement interdit en-dehors de la période d’ouverture (fin mai à début octobre). On se rabats donc sur le Parc national Fundy, géré par Parcs Canada.
Ici aussi, la saison hivernale est encore en cours : si nombre de sentiers sont officiellement fermés, il est autorisé de les parcourir. Simplement, l’entretien n’est pas fait et il ne faut pas compter sur une assistance… L’agente à l’accueil nous confirme cependant que le sentier Littoral / Coastal est praticable sans équipement. C’est parti !
La première partie de 2,8 km nous amène à la plage de l’Anse Herring / Herring Cove. En saison haute, la route permet d’accéder directement à cette zone aménagée avec des tables de pique-nique…
Nous continuons par le sentier Littoral sur 1,7 km jusqu’à Cap Matthews / Matthews Head, où les vues en bord de falaise sont superbes. Il faudrait rester 6 heures pour contempler la différence avec la marée basse, ici où l’on rencontre les plus grandes marées du monde !
N’ayant pas autant de temps, nous continuons une quinzaine de minutes jusqu’à deux points de vue avant de rebrousser chemin jusqu’à l’Anse Herring.
De là, le sentier Tippen Lot sud part rejoindre la route d’accès en 1,8 km. Noté « très difficile » par Parcs Canada en raison de sa forte montée, puis de sa forte descente, on relativisera quand même : nous survivrons sans fournir un effort démesuré, malgré le verglas bien présent sur le versant descendant. Heureusement, Amandine avait tenue à emporter les crampons : choix judicieux !
Une fois sur la route (fermée aux véhicules en hors saison), reste un peu plus de 2 km. Pas des plus passionnants, mais ce n’est pas un hasard si nous passons par là : le point de départ du sentier des Chutes Dickson / Dickon Falls se trouve à 1,7 km après la barrière ! Franchement, le ruisseau qui se fraye un chemin à travers bois est juste majestueux. C’est sans doute grâce à son micro-climats plus frais et plus humide que la neige est toujours présente le long de son parcours. La boucle de seulement 1 km sur un escalier et des passerelles en bois est très facile d’accès, malgré le verglas (merci les crampons!).
Verdict : Le sentier Littoral est finalement surtout un sentier à travers la forêt acadienne, composée majoritairement d’épinettes rouge (ou épicéa rouge). Au moins, on est à l’abri du vent… Car, au niveau des points de vue, il est plus délicat de rester des heures devant le spectacle.
Whaou ! Trop beau tout ça !
C’est splendide, tout ça !