Akaroa
Nous arrivons à Akaroa en ce début d’après-midi du vendredi 24 février. Disons-le net : celle qui se prévaut d’être une petit coin de France et de charme n’a pas tout de suite trouvé grâce à nos yeux. Peut-être la très longue et interminable route d’1h30 depuis Christchurch pour arriver à cette petite enclave de 600 habitants envahis par les touristes et nous faisant davantage penser à Antibes ou Palavas qu’au charme d’un petit village n’y est pas pour rien (on n’a bien sûr rien contre Antibes ou Palavas, ce sont des exemples !). Les pancartes « eau polluée » déconseillant fortement la baignade moins de 48h après un jour de pluie n’incitent pas non plus à la rêvasserie.
Pourtant, après un second coup d’œil, l’endroit ne manque pas d’atouts. L’alignement de boutiques souvenirs et de restaurant n’est pas laid, l’océan qui rentre dans l’ancien cratère est calme, et la Péninsule de Banks, raison de cette isolation, est plutôt jolie par-delà ses herbes jaunies ayant remplacés il y a bien longtemps la forêt native.
Nous nous offrons quand même le luxe de nous rendre dans l’un des restaurants dans lequel nous avions envoyé notre CV la veille, mais trop tard : ils ne cherchent plus. Amandine ira tenter sa chance dans un autre, et décrochera un essai pour le lendemain soir. Mais la réponse (positive) ne viendra que 4 jours plus tard, après que nous ayons quitté l’endroit et réfléchi à la situation.
Christchurch
Christchurch, ville rasée par le tremblement de terre ? Christchurch, ville en travaux depuis 6 ans ? Christchurch, la plus grande ville de l’Île du Sud : à quoi s’attendre ?
Si nous partions avec un a-priori négatif sur cette ville, il nous faut l’admettre : elle présente un charme certain. Les travaux de reconstruction suite aux tremblements de terre de février et septembre 2011 vont toujours bon train, mais la ville reprend forme et est pleine de vie. Les parcs côtoient les immeubles nouveaux, les grues, et les ruines sécurisées. Le Cathedral Square s’offre même le luxe d’accueillir des expositions artistiques temporaires (ce mois-ci, un alignements de drapeaux multicolores).
Impressionnante dans ses fissures, la cathédrale gît toujours. La Transitionnal Cathedral, située quelques rues plus loin, fait preuve d’un effort d’imagination bienvenu pour un bâtiment moderne construit dans l’urgence. Le RE: Start Mall, centre commercial de plein air construit à partir de containers, intime l’ordre de passer à l’après. Plus loin, le quartier universitaire panse ses plaies, avec des réouvertures de bâtiments étalées encore jusqu’en 2020.
L’ancien tramway, par contre, n’est plus qu’une attraction touristique pour faire le tour du CBD à un coût délirant ($25 le ticket quand même !). Celui-ci traverse quand même une galerie commerciale (oui oui, par l’intérieur), chose qu’on n’a pas vraiment l’habitude de voir !
Antarctica Centre
Loué soit bookme.co.nz, site d’achat de billets à coûts réduits, adoptés par la plupart des grosses enseignes, musées ou centre de loisirs. C’est à moitié prix (29$) que nous parvenons à dégoter nos tickets -certes pour une arrivée à 15h (en pratique, ils vous laissent entrer à partir de 14h45), le centre fermant à 17h30. Et grand bien nous en fût car, si l’expérience est plus que satisfaisante, le plein tarif de $59 nous aurait laissé un goût amer !
Le centre propose diverses salles : la plus impressionnante est la simulation d’une tempête en Antarctique, reproduisant un petit -8°C sur un sol gelé, mais avec un vent de 45km/h (la veste est fournie). Le cinéma 4D nous propose un voyage en bateau (attention, ça mouille vraiment) suivi de la rencontre avec des manchots empereurs. La base Scott, base de recherche permanente néo-zélandaise sur le sol antarctique, est aussi largement documentée, de même que le statut particulier de Christchurch comme point de départ des expéditions vers la-dite base. Enfin, on vous propose de monter dans un véhicule à chaînes, qui est censé simuler le ressenti des conditions de déplacement là-bas. Amandine a adoré, Olivier beaucoup moins (sérieusement, pourquoi ils s’amuse à monter et descendre une colline à vive allure ? On n’est pas dans un parc d’attraction !).
Le centre héberge également quelques little blue penguins (manchots pygmées), adoptés après une blessure ou autre handicap permanent. L’espèce n’est absolument pas présente en Antarctique, mais soit, c’est toujours mignon ! 😉
Bref, à faire sans hésiter ! 2h30 permettent d’en faire le tour sans trop se presser, mais quelques minutes en plus aurait permis d’en lire davantage.
Antarctica Centre
Sieste
Olivier étant malade (bravo!), 2 jours de repos ne seront pas de trop. L’occasion néanmoins de passer à l’agence Emirates de l’aéroport pour repousser notre billet retour qui était toujours à sa date initiale du 21 mai (non, vraiment, par téléphone ça n’aurait pas été linguistiquement gérable ^^). Un rapide tour dans une librairie, ainsi qu’un passage par le bord de mer, avant de remonter sur Akaroa.
Lyttelton, Summit Road et Tourist Drive
Celle qu’on appelle « le port de Christchurch » est un village portuaire sans grand charme, mais point de départ pour la Summit Road. Non loin de là, l’océan Pacifique offre quelques plages aux surfeurs.
La Tourist Drive quitte la route principale pour s’enfoncer de l’autre coté de la Péninsule de Banks, offrant davantage de paysages.
Akaroa, seconde.
Retour obligé à Akaroa, y passer une journée paisible avec pour seule ballade la vue du phare : celui-ci a été déplacé de la pointe de la péninsule en 1980, et trône maintenant au bout de la ville.
Mais c’est surtout pour aller nager avec les dauphins que nous sommes revenus : départ à 7h30 du matin ce dimanche 5 mars.
Si Akaroa signifie « long port » en maori, ce n’est pas pour rien : l’océan s’engouffre dans une longue avancée à l’intérieur de la péninsule. C’est là que se trémoussent souvent des dauphins hector, plus petite espèce de dauphins au monde.
Nous partons en zodiaque par groupe de 6 avec Onuku : pour 2 nuits passées sur le camping, vous avez la prestation à $100 (quand la concurrence vous facture $160 pour des groupes de 12). Tenue adéquate, la température de l’eau tournant autour de 15°C : il ne s’agirait pas de finir congelé. La recherche des groupes de dauphin hector est purement visuelle : dès que l’un en voit un, on se dirige non loin d’eux. C’est ensuite aux dauphins de décider s’ils veulent observer des humains ou s’ils préfèrent se consacrer à d’autres activités, telles que manger par exemple. Si des dauphins manifestent un peu d’intérêt, on se met à l’eau et on attend qu’ils en manifeste davantage encore.
Seulement voilà, nous n’étions visiblement pas dignes d’intérêt ce matin-là ! Pas de mise à l’eau avec les dauphins, donc. Nous avons quand même pu en observer plusieurs petits groupes de 2 à 5.
En lot de consolation, nous nous sommes jetés à l’eau non loin d’une colonie de phoques : si ceux-ci peuvent s’avérer peu aimable lorsqu’on s’en approche à terre, ils font preuve d’une plus grande courtoisie dans l’eau. Il nous a aussi été permis d’admirer quelques little blue penguins flottant de-ci de là à la manière de canards.
On the road again !
Bref, viens le départ vers d’autres aventures. Kaikoura, ou Aoraki / Mount Cook ? Indice : suite aux dégâts occasionnés par le tremblement de terre de novembre, les bateaux d’observation des baleines à Kaikoura sont toujours dépendant des marrées, et de ce fait remplis plusieurs jours à l’avance. Indice complémentaire : si l’un de nos estimés lecteur ou l’une de nos estimées lectrice venait à nous rendre visite en juillet, nous serions ravi d’aller voir des baleines avec lui/elle.
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