Ça y est ! Après plusieurs heures de recherche et, finalement, seulement 3 visites, nous sommes depuis ce samedi 24 septembre les heureux propriétaires d’une 2009 Kia Rondo EXv6. (oui, ici on commence par l’année dans les noms de voitures!)
La recherche initiale
La recherche fut un peu délicate et, comme toujours, passe de l’euphorie de l’arrivée à un creux de la vague sans aucune solution, avant de se reprendre et de trouver.
Ici, le site phare, c’est Kijiji, et son pendant spécial voiture Kijijiauto. Kijiji, c’est en fait l’équivalent ici d’un Leboncoin qu’on connait en France. Amandine regarde aussi un peu sur Facebook Marketplace, ou parfois passent des choses intéressantes.
Au départ, nous cherchions pour moins de $ 5500 et moins de 180 000 km une véritable voiture minivan : on veut pouvoir l’aménager pour dormir dedans l’été prochain ! Les plus répandues de ce type en Amérique du Nord semblent être le Dodge Grand Caravan ou la Mazda 5.
La recherche au Québec est assez déroutante pour nous qui venons de France et n’y connaissons pas grand chose en voitures. Ici, le dernier changement de la courroie de distribution ils s’en foutent, ce qui les intéresse ce sont l’état de la rouille, les pneus hiver et les « mags » (il semble que mags = jantes supplémentaires), les « links » (on ne sait toujours pas ce que c’est mais ça a rapport avec l’alignement des roues), et le nombre de propriétaires précédents.
Un point important : il n’y a aucun contrôle technique automobile au Québec pour les voitures particulières ! Pas très rassurant…
Les visites
Après la visite d’une Mazda 5 pleine de rouille et avec un système de frein défaillant le lundi, puis un premier Dodge Caravan qui s’envole avant même que nous puissions faire la visite, nous commençons à regarder les voitures stationnées dans les rues pour chercher d’autres modèles. La Hyundai Elantra Touring semblait pouvoir correspondre avec une consommation bien moindre, bien que moins spacieuse.
Nous ajoutons ce modèle et faisons donc l’impasse sur les portes coulissantes, puis réduisons nos critères kilométriques et augmentons le budget sans vraiment plus de succès : voitures rouillées, simples revendeurs sans connaissance du véhicule, ou bonnes affaires qui disparaissent avant même une visite. Il faut dire que le système de transports en commun en-dehors de l’île de Montréal étant relativement peu efficace, il nous est vite difficile de nous éloigner, même à Laval ou Longueuil, sans passer une demie-journée dans des bus.
C’est juste avant d’aller voir une nouvelle Mazda 5 en bon état excepté « des fuites dans l’échappement » que nous tombons sur un nouveau modèle : Kia Rondo. Nous l’avions vu passé mais écarté en raison d’une confusion dans nos esprits avec le SUV Kia Rio : en fait, les 2 n’ont rien à voir, et le Rondo est même vendu comme l’équivalent d’une Mazda 5 -avec en prime les sièges qui se plient davantage dans le plancher, et en contrepartie là encore l’absence de portes coulissantes.
On annule la Mazda au milieu du métro (on n’avait pas envie d’y aller de toute façon) et on part attraper un bus pour Montréal-ouest. Essai concluant, malgré une carrosserie très abimée et un joint de portière qui pendouille à l’extérieur. Nous hésitons : elle semble mécaniquement bonne, mais le véhicule est affiché à $ 5500 pour un modèle de 2007 avec 125 000 km alors qu’un modèle identique situé à Trois-Rivières est au même tarif dans une concession et semble en meilleur état extérieur.
L’achat
Pour nous rassurer, nous achetons le rapport CARFAX ($ 60 quand même…), qui est en fait un historique complet du véhicule : les accidents enregistrés par la police y apparaissent, ainsi que les changements de propriétaires ou encore les entretiens réalisés dans des garages certifiés. Ce rapport semble bon excepté 3 accidents en moins de 6 mois en 2017. Nous proposons au vendeur $ 4900.
Finalement, avant son retour, nous voyons passer une nouvelle annonce pour une autre Kia Rondo de 2009 avec 117 000 km affichés au compteur. Cette fois chez un concessionnaire* revendeur de Montréal-Nord, que nous prévoyons donc d’appeler dès le lendemain matin. Même véhicule dans une version légèrement restylée à l’intérieur, mais surtout une carrosserie beaucoup plus présentable, et nettement plus propre à l’intérieur. Le tout affiché à $ 6299. Outre le prix supérieur, la contrepartie, nous le verrons à la visite, c’est la présence d’à peine davantage de rouille. Entre temps, le premier vendeur nous propose $ 5200 pour la 2007 Kia Rondo. C’est décidé : vu l’écart, si celle du concessionnaire nous plaît, nous la prenons !
Petit point taxes : pour l’achat d’un véhicule chez un particulier, seule la TVQ (taxe de vente du Québec) doit être payée, et ce au moment de la ré-immatriculation. Compter environ 9,7 %. Dans le cas d’un achat chez un concessionnaire, cette même taxe est à payer également, à laquelle s’ajoute la TPS (taxe sur les produits et services) d’environ 5 %. Ce sont en fait les mêmes taxes que dans les commerces, restaurants, etc…
Après un nouveau trajet en métro + bus de 50 minutes vers Montréal-Nord en ce samedi matin, nous sommes accueilli par Ali. Beau parleur, c’est son métier, il nous convainc que les petits frottements des disques de freins sont juste liés à une légère rouille due au stockage en extérieur durant 2 semaines. Il parvient également à nous vendre une garantie d’un an et 15 000 km pour $400 de plus, et ce seulement sur le moteur est la distribution. Bon, aller : l’annulation de la location Turo de la semaine prochaine nous payera presque cette assurance ! Nous repartons à bord, après quand même un peu plus de 2 heures sur place. En cumulant les plafonds de nos différentes cartes, on parvient à payer sans nécessiter un appel à la banque 😉
Une galère quand même : trouver un stationnement à Montréal. Se garer dans la rue nécessite un permis de résident à payer au mois. Le parking proche de chez Fred & Ségo est à $2,75 par heure, ou $12 par jours, sauf que les bornes ne fonctionnent pas ce jour (système de paiement carte de crédit renvoi des erreurs, y compris aux locaux!), et le paiement internet non plus (« durée invalide »). Bon, ben on risque une amende de $85 environ, mais qu’y faire, on n’a pas $12 en petites pièces sur nous…
La paperasse
Dernière affaire à prévoir : la SAAQ (Société de l’assurance automobile du Québec). Il faut en effet faire ré-immatriculer le véhicule auprès d’eux. Lors d’un achat entre particuliers, le vendeur comme l’acheteur doivent se présenter en personne dans un bureau agrée. Dans le cas d’un achat en concession, un certificat du vendeur accompagné de l’ancienne carte d’immatriculation sont suffisants. Il faut « simplement » nous rendre dans une SAAQ ou un relai CAA-Québec (Canadian Automobile Association) dans les 10 jours. Bon, alors, un rendez-vous sous 10 jours à Montréal, ça n’existe pas, mais il est aussi possible d’y aller sans rendez-vous ou de faire ça à Sherbrooke.
Reste enfin l’assurance : nous optons par soucis de facilité pour les assurances de la BNC (Banque Nationale) : déjà parce que nous savons qu’ils acceptent les permis français et que notre rendez-vous pour les permis de conduire québécois n’aura lieu que d’ici la semaine prochaine, ensuite parce que nous pensions qu’ils auraient accès plus facilement à nos informations perso. Bon, il s’avère que la partie Banque et la partie Assurance sont complètement distinctes, mais qu’à cela ne tienne : une simulation en ligne sur leur site web, puis un appel (impossible de finaliser la souscription en ligne sans un numéro de permis du Québec) et nous voici assurés ! Il nous faudra simplement rappeler une fois le permis local en poche, afin d’obtenir une réduction sur le tarif.
*Mise à jour importante
*Mise à jour juin 2023 : bien faire la différence entre concessionnaire (adossé à une marque) et revendeur. Ne JAMAIS, nous répétons, ne JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS acheter une auto chez un simple revendeur. Leur mission : vendre. Leur arme : la peinture pour masquer la rouille. Leur argument favori en cas de vice : « c’est une auto usagée », on ne peut pas tout remettre à neuf. Ce ne sont PAS des mécaniciens, et même s’ils sont parfois de bonne fois, ils n’y connaissent rien. On en aura bien confirmation en revendant à l’un d’eux ce qui s’est avéré être un tas de rouille ! Nous n’aurons appris que trop tard que nous avions 30 jours ou 1 700 km pour nous rétracter…