The Catlins

nugget point

Un peu moins connue des itinéraires touristiques, notre route pour remonter vers Dunedin passe par la côte sud-est, dite des Catlins.

Quittant Invercargill par l’est via la Southern Scenic Route, nous passons le village de Fortrose, où gît une première épave de bateau (ah oui, la région est connue pour ses épaves de navires !). Il n’en reste à vrai dire pas grand chose, et nous passons vite notre chemin…

Waipapa Point

… pour nous diriger vers Waipapa Point, sur lequel trône un phare.

phare waipapa point
Le phare de Waipapa Point

 

Mais l’endroit sera surtout mémorable pour nous en raison de sa plage en contrebas : c’est là que nous aurons aperçu notre premier yellow-eyed penguin (manchot antipode), l’espèce en voit de raréfaction qui peuple cette côte !

manchot antipode
Yellow-eyed penguin (manchot antipode)

 

 

Slope Point

Nous continuons la route vers Slope Point, passant sur de la gravel road qui ne nous manquait pas. Bienvenue sur le point le plus au sud de l’Île du Sud de Nouvelle-Zélande ! 7 km plus au sud que le Stirling Point à Bluff, seules Stewart Island et les îles subantarctiques sont des terres émergées plus au sud qu’ici -avant le divin continent antarctique lui-même. Avec un certain effort d’imagination, on peut presque deviner sa blancheur immaculée au loin :).

arbres slope point
Arbres façonnés par des années d’exposition aux vents (Slope Point)

 

Comme l’indique le sign (panneau), nous sommes à 5 140 km de l’équateur et à 4 803 km du Pôle Sud. Le vent glacial qui nous entoure en est d’ailleurs un bon témoignage 😉

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Le bonjour de Slope Point !

 

Curio Bay & Porpoise Bay

Suite de la route, direction Curio Bay et sa petrified forest (forêt pétrifiée) datant d’il y a 170 millions d’années ! Une sacrée durée, si l’on se remémore que la Nouvelle-Zélande en tant que telle s’est séparée du supercontinent Gondwana il y à seulement 80 millions d’années… et que le sud de l’île su Sud, sur la plaque Pacifique, s’est retrouvé sous l’eau jusqu’à il y a encore 25-30 millions d’années !

curio bay souches petrifiées
Souches pétrifiées, Curio Bay

 

Mais qu’est-ce que c’est, cette petrified forest ? Et bien, on n’en sait pas grand chose, si ce n’est qu’en ce lieu (où qu’il fut sur le globe à ce moment-là) se tenait une forêt, qui s’est retrouvée pétrifiée -donc visible aujourd’hui sous forme de roches sur lesquels ont devine clairement des formes d’arbres. Certains troncs fossilisés sont couchés et visibles en longueurs dans la roche, d’autres ont plutôt l’air de souches qui se seraient figées…. L’explication scientifique sur place n’est pas très détaillée (ou peut-être juste qu’on ne comprends pas tout), mais une histoire de silice et d’eaux mélangée à de la cendre ayant agit en moins de quelques mois serait à l’origine de cette incroyable forêt de « bois pétrifié ».

curio bay tronc fossilisés
Curio Bay, tronc fossilisés

 

En tout cas, ça vaut le détour, et nous avons eu la chance d’y être seulement 3 heures après la marée basse : ce n’est sans doute pas aussi bien qu’à l’heure exacte de la marrée basse bien sûr, mais nous avons vu l’essentiel, alors qu’à notre retour à marée haute le soir même la plupart des « arbres » étaient recouverts d’eau.

Nous décidons de passer la nuit au camping de Curio Bay, mais auparavant nous passons par le village de Waikawa et y effectuons une visite rapide du musée, avant de voir les bateaux de pêcheurs amarrés au ponton le long de la Old Coach Road.

Nous continuons également en direction des Niagara Falls un peu plus loin. Oui, vous avez bien lu : mais le nom de ce petit dénivelé de quelques centimètres sur la rivière provient sans doute de l’original et d’une sorte de sens de l’humour.

Retour donc à Curio Bay à 18h pour espérer y voir des PINGOUINS ! (en réalité des manchots, foutues traductions !). Et c’est non sans une certaine émotion et une joie certaine que nous avons aperçu 2 yellow-eyed penguins sortir de l’eau, faire une petite pause sur les rochers, en escalader d’autres, avant de partir vers leurs nids respectifs dans la falaise sous la verdure. Avec un petit must : en ce lieu précis, les penguins sont davantage habitués aux humains, et la distance de sécurité pour ne pas les effrayer est réduite à seulement 10 mètres (contre 200 m sur la Otago Peninsula par exemple). Le tout dans le cadre sublime de la forêt pétrifiée et de la baie qui, de chaque coté, fracasse ses vagues dans les entrailles des roches, entre 2 showers (averses), quelques nuages noirs, un bout de ciel bleu, et surtout un vent hivernal. Immanquable !

De l’autre coté de la fine bande de terre se trouve Porpoise Bay. Si la présence d’un arc-en-ciel au-dessus de la plage est plutôt sympathique pour clôturer la journée, nous n’avons pas eu la chance de voir les dauphins Hector qui rodent parfois dans les parages (on peut pas tout avoir ! ^^).

La nuitée sur le Holiday Park (camping) de Curio Bay, à 400 m de cette dernière, nous permet d’y retourner le lendemain, espérant voir quelques souches pétrifiées en plus, mais… raté, la marée est la même que lors de notre passage de la veille. Le lieu est quand même génial ! (et franchement, les campings où l’on vous préviens de faire attention aux otaries la nuit et de partager l’espace avec elles, en Europe, j’en connais pas ^^)

Cathedral Cave

L’accès à Cathedral Cave est à planifier à l’avance, puisque faisable uniquement de 2h avant à 2h après la marée basse. Chance pour nous, celle-ci ayant lieu à 12h29 ce 15 février, ça nous laisse assez libre de nos mouvements. La route d’accès étant privée, il vous coûtera la modeste somme de $5, ainsi que 20 minutes de marche à travers la magnifique rainforest. Lorsqu’on arrive en bas, passant de la forêt humide à la plage ocre sans transition, l’effet est fantastique ! Encore quelques minutes de marche sur la-dite plage, et vous êtes au pied d’une grotte.

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Cathedral Cave

De l’autre coté, l’eau s’engouffre au rythme de la force des vagues : soyons raisonnable, il faut abdiquer et abandonner ses chaussures pour profiter pleinement de la structure (sans quoi l’on est condamné à faire des aller-retour incessants). L’eau est un brin frisquette, mais on s’y habitue vite :).

Falls (Chutes d’eau)

Continuons encore sur la somptueuse Southern Scenic Route. Pas moins de 3 chutes d’eau parsèment la suite de l’itinéraire vers l’est. Chacune d’elle est perchée au beau milieu de la rainforest.

McLean Falls est à environ 40 minutes de marche aller-retour . Après une première petite chute vient la grande et impressionnante chute d’eau : pas si haute que ça, mais assez large avec des filets d’eau de tous les cotés, entourés de mousse verte et autres fougères de toutes sortes.

Un bref arrêt à Florence Hill Lookout offre une vue dégagée sur sur la plage de Tautuku Bay.

Matai Falls est à 20 minutes de marche return. Vu la durée, il ne faut pas hésiter à aller la saluer, ainsi que sa voisine de quelques mètre en amont Horseshoe Falls – et ce même si elle sont peut-être moins impressionnante que la précédente 😉

Purakaunui Falls est moins de 20 minutes de marche aller-retour (moins de 10 minutes one way). De prime abord pas si impressionnante, il faut s’arrêter un moment pour prendre conscience du cadre dans lequel on est : magnifique, en fait, avec des arbres verts étincelants qui entourent le bruit de l’eau qui coule à un rythme effréné !

Purakaunui Falls chute d'eau
Purakaunui Falls

 

La route passe aussi par le hameau de Papatowai, où se trouve une sorte de musée du bricoleur : The Lost Gypsy Caravan. Étant fermé le mercredi, nous ne pouvons nous y rendre, mais l’extérieur rivalise déjà de conceptions conceptuelles en tout genre (tel un squelette à vélo/moto, ou un mini-moulin dont la roue est faite de coquillages).

 

 

Jack’s Bay, Cannibal Bay & Surat Bay

Nous campons à Pounawea, à 4km au sud d’Otawa.

Le lendemain, nous débutons par Jack’s Bay et son Jack’s blowhole -en fait, un gros gouffre de 55m de profondeur dans la falaise, dans lequel s’engouffre la mer. La plage attenante est peuplée de moult sea lion (lions de mer, donc : grosses otaries !).

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Jacks Bay

 

Retour obligé par Okawa pour poursuivre, le temps de nous arrêter au 4square acheter de quoi nous sustenter (une steak pie, et une eggs & bacon pie) et de regarder sur le bord de la route teapotland, une collection de tea pot (théière) dans un jardin à nulle autre pareil.

Les 2 baies voisines de Cannibal Bay et Surat Bay étant reliées par un cheminement piéton, il est possible de passer de l’une à l’autre sans détour routier (ça tombe bien, la gravel road vers Cannibal Bay étant suffisante).

surat bay
Surat Bay

 

Deux plages magnifiques, deux plages où la verdure surgit des falaises de chaque coté, deux plages qui valent le détour ! Petit bonus sur Cannibal Bay peut-être : le nombre d’otaries ! On en croise absolument partout, affalées sur le sable au sortir de la mer, se remuant de temps à autre pour s’affaler 2 mètres plus loin.

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Sea lion, Jacks Bay

 

Nugget Point

Si le phare en lui-même n’est pas grandiose -le lighthouse keeper (gardien) ayant eu en son temps une maison séparée-, les nuggets, rochers surgissant de la mer, tous striés à la verticale, sont impressionnants ! (et valent amplement, une fois de plus, les 8 km de gravel road).

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Les nuggets de Nugget Point

Kaka Point

Disposant d’un agréable petit camping, le village de Kaka Point donne sur une petite plage quelque peu brumeuse en cette matinée du 17 février. La promenade permettra de récolter quelques jolis fragments de paua shell, coquillage emblématique du pays aux reflets bleutés.

Bilan

Il est déjà temps pour nous de quitter la bien-nommée Southern Scenic Road, et cet endroit magique, entre Southland et South Otago, que l’on appelle la Catlin Coast ou, plus simplement, The Catlins.

surat bay amandine
À méditer…. (Surat Bay)

 

Mais bordel de bordel, POURQUOI cette région invraisemblable de beauté ne figure sur (presque) aucun itinéraire touristique « classique » ? Incompréhensible, un must-do décrété par nous-même ! On en prend juste plein la gueule à chaque baie, chaque colline, chaque morceau de plage, et même chaque village (bon, n’abusons pas, pour les villages on y réfléchira plus tard ^^).

De notre coté, 3 jours n’ont pas été de trop pour pleinement apprécier la beauté de cette côte sud-est, et, si nous devions nous installer ici, nous irions sans doute y ouvrir notre french crêperie dans une caravane au bord d’une route !

surat bay olivier amandine
3 jours à s’en prendre plein les yeux ! (ici, Surat Bay)

4 commentaires sur «The Catlins»

  1. Coucou les amoureux toujours aussi jolis ces paysages et de voir la faune sauvage c’est super continuez bien profitez gros bisous à vous

  2. Waouh ! ça donne envie de se glisser dans vos valises !! 🙂 Ramenez moi un petit Yellow-eyed penguin pitiéééééééé !!! C’est l’animal le plus chou que j’ai vu !! Ainsi que le perroquet des montagnes :p Les photos sont vraiment sublimes ! Pleins de bisous à vous deux ! Mélo

  3. J’avais ben raison de demander une petite place dans vos valise,j’aurais simplement fait un tout petit peu de contorsion….dans cette belle cathédral,des pirates n’ont-ils pas coché de trésor?Et pas de cannibales à cannibal bay?….Tout celà,c’est l’esprit aventureux des Roumier!
    Grosses bises,continuez à bien profiter.Michel

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