Mt Ruapehu, Mt Ngauruhoe : improvisation

Destination : Wellington ;
But : Prendre un avion pour l’Île du Sud ;
Date limite : 11 juillet ;
Condition : Avoir vendu la voiture/maison.

Verdict : 4 jours d’improvisation limitée

 

Quittant Taranaki

Administrativement toujours dans le South Taranaki District, nous faisons notre première nuit loin de la montagne sacrée à Patea, où trône une sculpture de waka en hommage aux ancêtres polynésiens des maoris ayant accompli la traversée vers Aotearoa.

La vue de la plage de Patea et ses falaises vaut également l’arrêt.

patea waka
Patea, dernier arrêt de la région de Taranaki

 

Nous avons rendez-vous à Whanganui à 15h pour présenter la voiture à un acheteur potentiel. Nous avons donc le temps de faire un crochet par la plage de Waverley, où de petites grottes pénètrent sous la falaise.

Pause repas devant le toujours très agréable Virginia Lake de Whanganui, avant notre rendez-vous. Celui-ci est une réussite : malgré une négociation du prix de plus de $200 (!), il décide de nous acheter la voiture. Nous hésitons, mais : adopté, nous irons donc à Wellington en bus. Notre condition étant de conserver la voiture encore 2 jours, afin d’avoir un endroit où dormir puisque nous n’avons réservé un logement à Wellington qu’à partir du 6 juillet (nous sommes alors le lundi 3 juillet).

Nuitée à Whanganui, nous hésitons entre y rester 2 jours (alors que nous avons déjà visité les lieux il y a 3 mois), partir vers Palmerston North à 75 km de là (bien que cette grande ville semble moyennement intéressante), ou faire la boucle vers Palmerston North pour revenir vers Ohakune et espérer voir le mont Ruapehu couvert de neige.

ruapehu
Ce sera Ruapehu (2 797 m) !

 

Retour au Tongariro National Park

C’est décidé : ce ne sera rien de tout ça. La boucle Palmerston North – Ohakune commençant à être gourmande en kilomètres pour 2 jours, nous nous concentrons sur l’objectif : voir le Mont Ruapehu. Bien que les conditions météo du lendemain ne soient pas idéales pour espérer contempler le plus haut sommet de l’Île du Nord, celles du surlendemain offrent un espoir raisonnable.

Nous ne faisons que finalement passer à Ohakune pour y voir la carotte géante, symbole des cultures autour de la ville (carottes donc, mais aussi pommes de terres et panais). Nous avions même ces fameuses carottes d’Ohakune dans les supermarchés en Nouvelle-Calédonie, c’est dire !

carotte géante ohakune
Ohakune, cité fière de ses carottes !

 

Chateau Tongariro, Ruapehu et Ngauruhoe – acte 1

C’est donc plutôt à Whakapapa Village que nous nous installons. Comme prévu, le ciel est nuageux : c’est raté pour la photo du Chateau Tongariro, fameux hôtel construit en 1929, avec en font le volcan enneigé qui accueille les deux seules stations de ski de l’Île du Nord.

Puisque nous avons déjà fait la randonnée des Taranaki Falls au mois d’octobre, qui plus est par un temps similaire, nous nous orienterons cette fois-ci tout d’abord vers la petite mais jolie cascade des Tawhai Falls (15 minutes de marche), puis vers la Ridge Walk Track (30 minutes) de laquelle nous ne voyons pas grand chose -la pluie étant de la partie-, et enfin le Nature Trail (15 minutes) qui accède à la rivière en traversant la magnifique rainforest. Entre temps, nous nous sommes installés au camping du village et sommes passés au DOC Visitor Centre : Amandine fera un achat de saison pour ses oreilles, et nous en apprendrons un peu sur la mesure de l’activité du volcan et le fonctionnement des alertes évacuations, puisque celui-ci émet des coulées de boues (voire de lave) en moyenne tous les 10 ans.

amandine bonnet
Un achat nécessaire pour parer aux oreilles légères !

 

Chateau Tongariro, Ruapehu et Ngauruhoe – acte 2

Le lendemain, soleil éclatant ! Nous faisons donc un bref passage devant le Chateau Tongariro : cette-fois, on voit bien la montagne derrière ! Par contre, c’est raté pour la carte postale : pas de neige à notre altitude.

chateau tongariro
Chateau Tongariro, l’hôtel ouvert en 1929 devant le Mont Ruapehu

 

Nous partons marcher sur la Silica Rapids Track, une boucle vers une rivière et ses terrasses en silice qui offre au retour des points de vue somptueux sur le Mont Ruapehu et le Mont Ngauruhoe, tous deux aux sommets enneigés. La première partie traverse le tussock (hautes herbes) et la rainforest (forêt humide), passant de l’un à l’autre sans transition comme un ultime signe des capacités de la nature à tirer parti de tout type de terrain, y compris les champs de poussières volcanique !

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Mont Ngauruhoe (2 291 m). À sa gauche, on devine le Mont Tongariro

 

Puis, c’est le moment d’aller voir à quoi ressemble une station de ski sur North Island : 6 km de route plus loin, et nous sommes au bas de Whakapapa Ski Area, l’une des deux stations du domaine de Ruapehu. On parle ici de très petites stations, à l’opposé de leurs tarifs qui, simplement, dépassent l’entendement. Surtout qu’à 1 630 mètres d’altitude, la neige naturelle n’est malheureusement pas encore arrivée, et c’est bien grâce aux canons à neige qui tournent à plein régime que les quelques pistes pour débutant du bas de la stations peuvent fonctionner. Qu’importe, l’hiver est là !

whakapapa ruapehu ngauruhoe olivier amandine
Whakapapa (de gauche à droite) : Mont Ngauruhoe depuis Whakapapa Village ; Whakapapa Ski Area ; Devant le Mont Ruapehu depuis la Silica Rapids Track ; Mont Ngauruhoe depuis la station de ski

 

Nous marchons quelques 10 minutes vers un point de vue sur le Mont Ngauruhoe : sublissime ! On distingue son cratère enneigé, mais aussi les coulées de pierre volcaniques noires partout autour.

Bilan : nous sommes plus que très satisfait d’avoir poussé la route jusque là ! Même s’il est temps de rebrousser chemin : pause repas sous le regard de Ngauruhoe, puis répartition des affaires dans la valise et les sac à dos tant qu’il fait jour, avant de repartir vers Whanganui pour notre dernière nuitée dans celle qui fut notre maison une bonne partie de ces 8 derniers mois.

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Devant le Mont Ngauruhoe, à l’écart de la station de ski de Whakapapa.

 

 

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